Les crimes israéliens sont quotidiens Au moins 159 Palestiniens ont été tués dans la bande de Ghaza depuis le début, le 30 mars, de manifestations contre le blocus israélien qui dure depuis plus de 10 ans et pour réclamer le droit au retour des Palestiniens qui ont été chassés de leurs terres à la création d'Israël en 1948. Un adolescent palestinien a succombé hier à ses blessures infligées la veille par des tirs de soldats israéliens lors d'une manifestation près de la barrière séparant Israël de la bande de Ghaza, a annoncé le ministère de la Santé dans cette enclave. L'adolescent âgé de 15 ans avait été touché vendredi à la poitrine lors des heurts avec l'armée israélienne, a indiqué le porte-parole de ce ministère, Achraf al-Qodra. Sa mort porte à deux le nombre de Palestiniens tués lors des protestations de vendredi. Au moins 159 Palestiniens ont été tués dans la bande de Ghaza depuis le début, le 30 mars, de manifestations contre le blocus israélien qui dure depuis plus de 10 ans et pour réclamer le droit au retour des Palestiniens qui ont été chassés de leurs terres à la création d'Israël en 1948. Le 20 juillet, un soldat israélien a été tué par un Palestinien durant une opération de l'armée près de la barrière, le premier dans cette zone depuis la guerre entre le Hamas et Israël en 2014. Trois guerres ont opposé ces deux protagonistes depuis 2008. La marine israélienne a annoncé en outre, hier, avoir intercepté un bateau au large de la bande de Ghaza, le second en moins d'une semaine avec à son bord des militants dénonçant le blocus imposé par l'Etat hébreu à cette enclave palestinienne depuis plus d'une décennie. Selon l'armée israélienne, l'embarcation transportant 12 personnes et battant pavillon suédois a été «interceptée conformément à la loi internationale» et acheminée vers le port d'Ashdod, dans le sud d'Israël. Le bateau baptisé «liberté pour Gaza» a «violé le blocus naval légal imposé à la bande de Ghaza», a ajouté l'armée, précisant que les passagers avaient été emmenés pour être interrogés. Israël affirme que le blocus est nécessaire pour empêcher les groupes d'activistes palestiniens de se procurer des armes ou du matériel pouvant être utilisé à des fins militaires. De leur côté, les organisateurs de la flottille ont affirmé que le bateau transportait du matériel médical et qu'il avait été arraisonné dans les eaux internationales. Ils ont réclamé dans un communiqué que «le bateau, son équipage et sa cargaison reviennent au port d'attache et qu'ils soient autorisés à naviguer pacifiquement à travers les eaux internationales et palestiniennes, conformément à la loi internationale». La seule mesure nécessaire est selon les organisateurs de «mettre fin à 11 ans de blocus illégal et destructeur» imposé à l'enclave palestinienne. La marine israélienne avait déjà arraisonné dimanche le bateau «Awda» («Retour», en arabe) qui battait pavillon norvégien avec 22 personnes à bord. Depuis plus de dix ans, la bande de Ghaza étouffe sous un strict blocus israélien. Les habitants de l'enclave souffrent notamment de coupures d'électricité provoquées par la suspension des livraisons de fioul. Selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), environ 80% de ses quelque deux millions d'habitants sont tributaires d'une aide. Depuis le 30 mars, des Palestiniens manifestent régulièrement dans le secteur frontalier entre la bande de Ghaza et Israël pour dénoncer notamment le blocus israélien. L'ONU a appelé Israël à lever les restrictions qui affectent les hôpitaux ainsi que le réseau de distribution et d'assainissement de l'eau. Mais l'Etat hébreu a de nouveau bloqué jeudi l'approvisionnement en carburant de la bande de Ghaza soi-disant en réponse aux cerfs-volants incendiaires lancés depuis ce territoire palestinien. En 2010, une précédente tentative pour forcer le blocus avait viré à la catastrophe. Des commandos israéliens avaient tué neuf Turcs lors d'une attaque contre une flottille de militants pro palestiniens. Un des passagers turcs blessés est décédé l'année suivante. A la suite de cet incident meurtrier, la Turquie avait rompu ses relations diplomatiques avec Israël jusqu'en 2016. D'autres tentatives de forcer le blocus ont eu lieu, notamment en 2016 lorsque 13 femmes, dont la lauréate du prix Nobel de la paix Mairead Maguire, d'Irlande du Nord, ont été interceptées à bord d'un bateau par la marine israélienne à 30 km des côtes de Ghaza avant d'être expulsées.