Le secrétaire général du FLN La rencontre a duré deux heures et les deux responsables ont abordé tous les aspects de la vie politique, sociale et économique du pays, de même qu'ils ont réaffirmé leur soutien au président Bouteflika l'appelant à se présenter pour un nouveau mandat en 2019. Les «moqueries», c'est terminé et la parenthèse «MSP» est définitivement fermée. Après avoir fait bloc commun contre l'initiative de Makri et après le niet catégorique signifié par l'institution militaire à ce même Makri, le FLN et le RND reprennent l'initiative du terrain et noient totalement la démarche de ce parti d'obédience islamiste. Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, a reçu hier, en sa qualité de Premier ministre, le secrétaire général du FLN au Palais du gouvernement. Cette rencontre quinn'a pas été annoncée auparavant contrairement aux autres rendez-vous politiques médiatisés, revêt un caractère très spécial. Elle intervient à un moment où la scène politique connaît un regain de vigueur après plusieurs mois de stagnation. Selon nos sources, les deux responsables ont abordés, durant deux heures, tous les aspects de la vie politique, sociale et économique du pays. «De même que MM. Ouyahia et Ould Abbès ont tous les deux réaffirmé leur soutien au président l'appelant à se présenter pour un nouveau mandat» Et voilà la majorité présidentielle requinquée. Elle reconstitue son noyau dur après un temps «d'égarement», histoire d'amuser la galerie ou dérouter l'adversaire politique. Car lorsque la nécessité nationale l'impose, les deux formations politiques, comme une seule entité, se mettent sur le pied de guerre et ne badinent pas avec la discipline. Cela ne peut en être autrement pour deux partis nés et grandi à l'antre du système. Peuvent-ils en effet se passer de cet utérin refuge? Hier, à la chefferie du gouvernement, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès et son homologue du RND, Ahmed Ouyahia, ont fait le point sur une semaine de «fièvre» politique marquée par la retentissante claque donnée par l'armée au président du Msp Abderezzak Makri. Ce dernier a toujours la joue rouge au point qu'il lui a fallu le secours de madjlis echora qui l'a appuyé dans son entreprise qu'il présente comme «une nouvelle chance qu'il ne faudrait pas rater pour résoudre la crise multidimensionnelle que traverse le pays». On croit savoir également qu'outre la situation générale du pays à quelques huit mois du rendez-vous présidentiel, les deux chefs de parti de la majorité ont largement débattu des initiatives politiques, notamment celle présentée par le président du MSP, Abderezzak Makri. Les deux partis ont rejeté l'initiative du MSP. Le FLN a émis des réserves durant la première rencontre avec la délégation du MSP avant d'annoncer avant-hier son refus définitif de continuer à discuter sur l'offre de l'ex-Hamas. C'est enfin le parti de Ouyahia qui a tordu le coup à l'initiative de Makri en déclarant avant-hier que sur le plan politique, il n'y a aucune convergence possible entre le RND et le MSP. Ouyahia a cependant concédé à son hôte du jour qu'il y a la possibilité de discuter des question économiques, des transferts sociaux et qu'il conviendrait d'approfondir le débat sur les réformes surtout que «le grand chantier consiste d'abord et avant tout à réformer les mentalités». A cela s'ajoute la complexité d'une situation internationale dangereuse. Au-delà, Ouyahia a été clair, net et précis pour éviter tout amalgame: il ne reconnaît pas l'existence d'une crise politique en Algérie. Soutenir la candidature de l'actuel chef de l'Etat à la présidentielle prochaine est le choix commun à Ahmed Ouyahia et Djamel Ould Abbès. Le FLN souhaite élargir l'appel au président à rempiler pour un autre mandat à d'autres partis, petits ou grands. Dans ce contexte, le secrétaire général du FLN a rencontré avant-hier le président du mouvement El-Binaa, Abdelkader Bengrina, venu vendre son initiative de «consensus national au vieux parti». Ce dernier a avoué sa disposition personnelle à soutenir l'initiative du FLN en attendant qu'une session de son conseil consultatif se tienne pour trancher cette question, une fois que l'intention du président sortant connue. Après cet ex-ministre du Tourisme, le patron du FLN rencontrera le président du parti El-Karama, Mohamed Benhamou, celui de l' ANR, Belkacem Sahli ainsi que d'autres.