Ces deux dernières années, Richie Porte (BMC) n'a rien pu faire pour faire tomber les leaders de la formation Sky: parti à la faute dans la descente du mont du Chat (2017) puis sur l'étape des pavés (2018), le grimpeur australien a à chaque fois été contraint à l'abandon. Mais il ne compte pas baisser les bras pour autant. Dans une interview accordée à Cyclingnews, le coureur, en partance pour Trek-Segafredo, a en effet appelé tous les rivaux de l'armada britannique à se liguer pour mettre un terme à son hégémonie (six victoires de la Sky sur les sept dernières éditions). «En 2013, (Chris) Froome s'était retrouvé isolé sur une étape de montagne, nous avions tous lâché (Porte roulait alors pour la Sky, ndlr) parce que le peloton s'était ligué contre nous, note-t-il. Nous avions essayé de contrôler trop d'adversaires partis dans des échappées. Et c'est probablement la seule façon de les faire tomber: que tout le monde attaque à pleins gaz. Cette année, les gars avaient peur d'attaquer Froome et Geraint (Thomas), et ils ont su en profiter». Dans ce groupe «anti-Sky», Porte a notamment identifié Tom Dumoulin, Primoz Roglic et Steven Kruijswijk. «Il s'agit de trouver des alliés, or je m'entends bien avec Steven et Tom, souligne-t-il. Travailler ensemble est le seul moyen de mettre la Sky sous pression». S'il veut faire tomber la Sky, Porte tient pourtant à défendre ses anciens équipiers, parfois bousculés par certains spectateurs sur les routes du dernier Tour. «Cette année, c'était pire que lors de toutes les précédentes éditions, regrette-t-il. Quand je vois que certains ont tenté de les faire tomber... C'est juste stupide. Les gens n'aiment pas la domination de la Sky, mais il faut que tout cela s'arrête. Il faut sanctionner les gars qui courent près des coureurs. Regardez ce qui est arrivé à Vincenzo Nibali.» Il soutient également que «le cyclisme a besoin de plus de sponsors comme Sky», et a pointé du doigt la Movistar, qui, «si elle avait roulé en équipe, comme la Sky, connaîtrait un peu plus de succès».