«Cette loi interdit tout déplacement ou séjour d'étranger sur le territoire national de manière illégale''», a explicité Bedoui. La lutte contre l'immigration clandestine se poursuit de plus bel. Plusieurs Subsahariens ont, après uu court séjour qu'ils ont passé dans le centre de regroupement de Bir El Djir, été refoulés de la wilaya d'Oran et conduits, en fin de journée de samedi dernier, en direction de Tamanrasset, wilaya située à l'extrême sud du pays. Ladite opération, assumée par la direction de l'action sociale et le Croissant-Rouge algérien, a été escortée par des éléments de la Gendarmerie nationale. Cette opération, deuxième de son genre, fait suite à la première, opérée la semaine dernière dans laquelle 115 Subsahariens, 107 hommes, deux femmes et six enfants, ont été mis à bord de plusieurs bus les transportant vers le point final, Tamanrasset. «Les immigrants clandestins ciblés ont, dans leur majeure partie, élu domicile dans les quartiers populaires d'El Hassi, Aïn El Beida à l'ouest d'Oran», a-t-on indiqué expliquant qu'«ils séjournent illégalement dans le territoire national». Un tel phénomène prend des ascensions fulgurantes. D'importants contingents arrivent, de jour comme de nuit, franchissant les frontières fuyant, dans leur majeure partie, les zones de choc, quêtant, entre-temps, des jours meilleurs en attendant leur hypothétique passage vers les pays du rêve, l'incertain eldorado, quitte à braver les périls de la mer, très souvent agitée. Le département de Bedoui n'ignore pas un tel fait en recensant, quotidiennement, au moins 500 tentatives d'entrées irrégulières de migrants. Une telle information a été confirmée, récemment, par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, en répondant aux questions orales des sénateurs. «Les pouvoirs publics, en collaboration avec les corps de sécurité combinés, notamment les forces de l'Armée nationale populaire (ANP) stationnées aux frontières, font face à ce phénomène, ce qui a permis de réduire le flux de migrants clandestins en Algérie, comme mesure préventive», a-t-il expliqué dont les propos ont été relayés par l'agence officielle, l'Aps. En dépit des critiques, à dessein, non encore dévoilées, émanant de certaines Ong, Nouredine Bedoui, a, en détaillant les mesures prises par le gouvernement algérien pour la prise en charge de ces migrants, été explicite en affirmant que «l'approche de l'Algérie en matière de traitement du phénomène de la migration clandestine reposait sur le respect rigoureux des droits de l'homme, conformément aux traités internationaux ratifiés par l'Algérie et à la législation nationale relative aux conditions d'entrée, de résidence et de déplacement des étrangers en Algérie». «Cette loi constitue le cadre général de la question de déplacement et de résidence des étrangers en Algérie, aussi bien ceux qui se trouvent dans le pays de manière régulière que ceux qui s'y sont introduits illégalement», a-t-il souligné expliquant que «cette loi interdit tout déplacement ou séjour d'étranger sur le territoire national de manière illégale», a explicité Bedoui. Un coup d'épée dans l'eau opéré par certaines Ong ne trouvant rien de mieux à défendre leurs positions en invoquant souvent l'absence du cadre juridique pour la gestion du dossier des migrants, notamment une loi sur les réfugiés et les demandeurs d'asile. Or, l'Algérie est, pour des dizaines de migrants, un havre de paix en fuyant leurs pays. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales fait état d'une telle évidence en affirmant que «l'Algérie croit profondément que plusieurs migrants clandestins étaient contraints de venir dans notre pays, en quête de sécurité». Si ces Africains croient, dur comme fer, en l'aisance dont ils «jouissent» en arrivant sur le sol algérien, c'est le contraire chez certains milieux usant et abusant de la position de faiblesse de ces damnés de la terre du troisième millénaire. Plus que conscient d'une telle réalité, Nouredine Bedoui a, tout récemment, affirmé que «des groupes et des réseaux criminels organisés exploitent leur situation vulnérable et activent dans la clandestinité en vue de faciliter l'arrivée d'autres migrants pour les exploiter». D'ailleurs, les services de sécurité ont réussi le démantèlement de plusieurs réseaux spécialisés dans l'émigration clandestine et le rapatriement dans leur pays de pas moins de 27.000 ressortissants depuis trois ans. Lancée depuis 2014, l'opération de rapatriement de migrants entrés illégalement en Algérie, issus pour la plupart des pays subsahariens et dont le nombre est inconnu, mais estimé par les ONG à environ 100.000, a touché essentiellement les ressortissants du Niger avec lequel Alger a signé un accord.