img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P180813-03.jpg" alt="des "amateurs"à la tête d'un club "professionnel"" / Pour une première, c'en est une. Le Chabab de Belouizdad a perdu sa première rencontre de la saison sur tapis vert face à l'ASM Aïn M'lila, samedi, en raison de la non-qualification de ses joueurs. Un fait qui a mis tous les fiefs des supporters belouizdadis en ébullition. Tout juste après l'annonce de ce verdict, les inconditionnels des Rouge et Blanc ont investi la rue et des affrontements ont eu lieu avec les forces de l'ordre jusqu'à une heure tardive de la soirée. Une soixantaine de supporters a été interpellée et conduite vers les postes de police les plus proches. Quelques-uns ont été relâchés, alors que d'autres ont été placés en garde à vue en attendant qu'ils soient présentés devant le procureur de la République, apprend-on de plusieurs sources. Hier, la question revenait avec insistance chez les supporters belouizdadis, ainsi que ceux d'autres clubs: comment sera faite la suite? Tout le monde est préoccupé par cette crise sans précédent qui frappe le club et causée, en très grande partie, par le président Mohamed Bouhafs et sa gestion chaotique. Le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, a été clair en indiquant que le responsable belouizdadi n'a fait aucun effort afin de régler les dettes auprès de la Chambre de résolution des litiges (CRL) ni le paiement des frais d'assurance et dépôt des dossiers médicaux des joueurs de l'équipe réserve. Ces derniers, tout comme les seniors, ont perdu sur tapis vert. L'on est en droit de nous interroger sur le fait qu'un secrétaire général, comme celui du CRB, fort d'une expérience de 30 ans, omet de déposer ledit quitus ainsi que les dossiers médicaux. L'on s'interroge, aussi, s'il est pour quelque chose dans ce mic mac, surtout après l'histoire de dépôt tardif de certaines demandes de licences, comme celles de Attia et le Guinéen Thiam. Le jour du match face à l'ASAM, samedi, le SG en question n'a même pas daigné se présenter au stade. Abdelkrim Medouar a refusé, d'autre part, les engagements signés et présentés par le président du Club sportif amateur (CSA), Karim Chettouf, ainsi que le P/APC de Mohamed-Belouizdad, Mohamed Amamra, pour le paiement des dettes «dans un futur très proche». Le responsable de l'instance fédérale a estimé que ces dettes concernent la SSPA, et ces deux entités (CSA et APC, ndlr) n'ont pas à intervenir dans cette affaire. Pour sa part, Mohamed Amamra n'a pas été tendre avec les responsables actuels du club indiquant qu'«ils ont, anciens et actuels, l'entière responsabilité de ce qui se passe». Et en réponse à Medouar, il dira: «Je le respecte beaucoup, mais il aurait dû au moins répondre à mes sollicitations. Il est anormal que le jour de la compétition, toutes les portes de la LFP soient fermées. J'ai proposé une solution, qui est de payer ces dettes et débloquer la situation, mais il n'y a eu aucune suite, ce qui est regrettable.» Les responsables du CSA, qui détient la majorité des actions au niveau de la société sportive par actions (SSPA), se trouvent dans une position inconfortable, surtout que les supporters les accusent de ne pas avoir destitué à temps le président du conseil d'administration, Mohamed Bouhafs, surtout que tout le monde savait, depuis le temps, que le club se dirigeait droit dans le mur sous sa coupe. Evoquant souvent le manque de ressources financières le successeur de l'actuel président, Karim Chettouf annonçait qu'il fallait attendre que l'équipe démarre sa saison avant de prendre une quelconque décision dans ce sens. Actuellement, la saison a démarré... et le club a calé. Chettouf a déclaré, en outre, qu'il a tout conclu avec une société qui viendra prendre «prochainement» en main les destinées du club. Mais d'ici là, le temps passe et le club descend plus bas que terre. Comme première mesure qui serait prise, celle d'entamer la procédure de destitution de Bouhafs dans l'immédiat et ensuite la dissolution de la SSPA. Si la première est faisable dans les meilleurs délais, la seconde demeure compliquée, en raison justement des dettes du club. Après la destitution de Bouhafs, il sera question d'entamer une procédure de demande d'audit à ce dernier, surtout que plusieurs l'accusent d'avoir «détourné» de l'argent. Hier, aucune issue n'a été trouvée à ce blocage total dans la maison du CRB, au moment où le président a disparu de la circulation, ne donnant aucun signe de vie.