Seuls armés de leur détermination, les jeunes d'Akfadou récidivent dans une démarche visant à l'inscription de la forêt d'Akfadou en tant que parc national, cela vaut le coup. Ils sont à leur 6éme tantative avec toujours cet espoir de voir leur revendication aboutir. A partir du 24 du mois en cours, ils vont lancer la 6ème édition du festival d'Akfadou au village de Ferhoune à Akfadou à 60km du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, Nadjim Amoura, président de l'association Benévolat «Thizir», accompagné de Kamel Zirem, un journaliste animateur de télévision et Idris Ihden, pour ne citer que ceux-là, se mobilisent pour une manifestation devenue désormais une tradition. Le reclassement de la forêt de l'Akfadou comme parc national, reste l'objectif principal appuyé par une thématique liée à l'environnement. Des conférences sur l'environnement, le tourisme, des expositions des ateliers de musique et d'artisanat ainsi que des concerts de chants sont au programme de ce festival qui est à la fois festif, mais revendicatif. Pour ce faire, ils mettent en avant la vulgarisation de ce lieu mythique ayant abrité le QG du colonel Amirouche avec tout ce qu'il compte comme faune et flore, ses atouts touristiques et surtout la protection de l'environnement. Tout ceci avec pour objectif de faire de cette forêt un grand pôle d'attraction touristique et permettre sa réhabilitation et la préservation du patrimoine forestier, culturel et traditionnel de la commune. La levée du rideau de ce festival aura lieu le 24 août à l'école primaire du village Tizamourine. Organisé par l'association Bénévolat Thiziri du village Ferhoune, «ce festival qui s'inscrit dans une démarche globale de valorisation du patrimoine de la région ambitionne d'arracher le statut de parc national pour la forêt d'Akfadou. Nous insisterons également sur la préservation de l'environnement», nous indique le président de l'association lors d'un point de presse animé, hier, à Béjaïa, avant de s'étaler sur les diverses activités artistiques, sportives et littéraires au programme. Une table ronde avec les élus des deux wilayas couvertes par le massif forestier d'Akfadou, une manière de les sensibiliser à prendre en charge la revendication, qui a déjà fait objet de saisine des autorités supérieures, selon Kamel Zirem. Il est question d'associer les spécialistes en la matière pour constituer un dossier solide en vue de concrétiser l'objet principal d'inscription de cette forêt, qui s'étend sur 42 hectares, en tant que parc national, comme il le fut durant la période coloniale en 1924. Cette grande forêt à feuilles caduques en Afrique du Nord, avec sa variabilité génétique et sa diversité biologique, Akfadou, mérite amplement son classement, en tant qu'aire protégée avec tout ce que cela induira comme avantages économiques. Victime d'un laisser-aller déconcertant, gravement touchée par les incendies, la coupe illicite et le commerce illégal du bois, la forêt d'Akfadou a besoin d'être préservée. Seul un statut de parc national peut le permettre et c'est autour de cela que tout le monde se mobilisera du 24 au 26 du mois en cours.