le débat est loin d'être clos Chaque année, les compétitions européennes permettent de déterminer quel pays domine le football européen. La bataille de la visibilité est toute autre et c'est elle qui divise actuellement l'Espagne et ses joueurs. Lorsque l'on regarde les droits TV octroyés en Angleterre et le potentiel économique qu'ils sont capables de donner à des clubs tout juste promus, on peut comprendre que les présidents des différentes ligues se démènent pour décrocher un contrat en or en termes de visibilité. Récemment, c'est Javier Tebas, le président de La Liga, qui s'est retrouvé au milieu de la tourmente pour avoir conclu un accord de 15 ans qui pousserait les clubs de La Liga à jouer quelques matchs aux Etats-Unis, un contrat avec Relevent Sports, qui est loin de faire l'unanimité. Les supporters ne s'y retrouvent pas, eux qui perdent une occasion de voir leur équipe évoluer dans un stade à proximité, mais surtout les joueurs se retrouvent avec un décalage horaire dans les jambes, ainsi que des trajets très, voire trop longs à assumer pour des organismes qui n'y sont pas habitués. Récemment, ce sont les capitaines de La Liga qui se sont regroupés pour faire entendre leurs mécontentements, eux qui sont surtout surpris que leurs avis ne leur aient pas été demandés avant de prendre cette décision importante. En tant que porte-parole, le président de l'AFE, David Aganzo a fait entendre que même si une mesure radicale comme les grèves n'est pas prévue pour le moment, les joueurs sont prêts à aller jusqu'au bout. Une réunion du syndicat avec Javier Tebas est prévue en septembre. l'entraîneur du FC Barcelone Ernesto Valverde a, lui, estimé que les footballeurs espagnols ont «leur mot à dire» sur cette initiative. «Sur ce sujet d'un possible match disputé aux Etats-Unis, il est clair que comme les joueurs sont un élément important de ce spectacle qu'est le football international, ils ont voix au chapitre et je suppose qu'ils ont leur mot à dire», a déclaré Valverde. «La seule chose qu'ils disent, c'est qu'on les prenne en compte, et à la longue, on finira par les prendre en compte», a-t-il ajouté. Après réunion des capitaines de Liga mercredi, le syndicat des joueurs (AFE) a évoqué la possibilité d'une grève de joueurs fin septembre-début octobre si ses revendications n'étaient pas entendues. Alors que certains médias espagnols avaient évoqué la possibilité que le match délocalisé soit Betis Séville - FC Barcelone en mars (28e journée), la radio Cadena Ser a rapporté qu'il pourrait s'agir du derby catalan Girona - FC Barcelone fin janvier (21e journée). Valverde n'a pas confirmé cette information, assurant ne rien savoir sur la question. «Quand le moment viendra, on se prononcera sur le sujet. Mais je crois que l'idée est encore un peu jeune, d'une certaine manière. Il semble qu'il y ait une intention (de la Ligue), mais d'autres événements cette semaine vont dans le sens inverse. On verra bien ce qui arrive au final», a conclu le technicien blaugrana. Une chose est sûre, le débat est loin d'être clos et ne va pas s'arrêter là.