La ministre de l'Education Il est préconisé la distribution de dépliants et la pose d'affiches au sein des établissements éducatifs sur les mesures préventives à prendre. Actualité oblige, la ministre de l'Education nationale qui a réuni, hier, les directeurs d'établissement les a interpellés à l'effet de prendre les mesures qui s'imposent, à même de protéger les élèves et le personnel enseignant contre le risque de propagation de l'épidémie du choléra. Mme Benghebrit préconise, pour ce faire, le renforcement des règles d'hygiène, en prévision de la prochaine rentrée scolaire. Même si la maladie n'a visiblement pas cette ampleur, l'appel de la ministre a ceci d'intéressant est qu'il met en évidence la vigilance de la communauté éducative. En procédant à l'entretien et l'assainissement des réservoirs, des citernes et des sanitaires, les établissements scolaires seront, de fait, hors de toute suspicion. L'attitude proactive dont fait montre la ministre de l'Education nationale est de nature à assurer une rentrée scolaire apaisée, dans la zone même de l'infection et au-delà. Il reste que le propos de Mme Benghebrit est loin d'être catastrophiste, puisqu'elle a précisé que les «autorités concernées et à leur tête le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ont pris toutes les mesures nécessaires pour faire face à l'épidémie de choléra». Comprendre par là que le «coup de main» de son secteur n'aura d'autre fonction que conforter les efforts du département de la santé. Pour ce faire, son secteur «s'engage à prendre une série de mesures, à partir de la semaine en cours, en prévision de la rentrée scolaire, à travers le renforcement des règles d'hygiène et les opérations d'entretien et d'assainissement des réservoirs, des citernes et des sanitaires, en vue de préserver la santé des élèves et du personnel éducatif à l'intérieur des établissements», souligne Nouria Benghebrit. L'effort de l'Education nationale ira plus loin, informe la ministre, puisqu'il est préconisé «la distribution de dépliants et la pose d'affiches au sein des établissements éducatifs sur les mesures préventives à prendre, allant jusqu'à interdire aux élèves de se rendre à l'école, le cas échéant». Une série de mesures nécessaires, aux yeux de Mme Benghebrit pour éviter toute éventuelle propagation du choléra, sachant que le milieu scolaire est un facteur «stimulant» des épidémies, lorsque celles-ci y parviennent. On aura donc saisi toute l'importance du discours de la ministre sur un sujet qu'il faut résolument prendre au sérieux. Cela pour la question de l'heure. Concernant l'ordre du jour à proprement parler de la rencontre, la première responsable du secteur a mis l'accent sur l'importance de concrétiser la stratégie du secteur, à savoir une école de qualité, à travers «l'intensification des efforts et la consécration de cette année scolaire, année de la formation par excellence». Un engagement stratégique pour un secteur confronté annuellement à des perturbations socioprofessionnelles qui mettent la question de la formation entre parenthèses. Cette fois, Benghebrit est venue «armée» de sa circulaire-cadre distribuée aux directeurs de l'éducation en juin dernier comportant 186 opérations. Elle a exhorté les directeurs d'établissement de l'appliquer scrupuleusement. Quatre ateliers portant sur la «rationalisation des dépenses et des finances, les nouveautés pédagogiques depuis 2014, la formation et la déontologie du secteur de l'éducation», supervisés par des responsables centraux du secteur, mettront les directeurs d'établissements des quatre coins du pays au parfum.