Le département de l'Education nationale, s'adressant parents qui ont boycotté la campagne de vaccination, souligne les formulaires distribués était une initiative individuelle de certains directeurs d'établissements éducatifs. En marge de la présentation de la stratégie nationale de lutte et de prévention contre la violence en milieu scolaire, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a indiqué que les formulaires remis aux parents d'élèves concernant la campagne de vaccination était «une initiative individuelle» de certains directeurs d'établissements éducatifs, précisant que ces directeurs ont procédé à la distribution de formulaires aux parents d'élèves afin d'accepter ou non la vaccination de leurs enfants contre la rougeole et la rubéole, soutenant qu'il s'agit là d'«une initiative individuelle dans laquelle le ministère n'est pas impliqué». Qualifiant d' «ordinaire» la campagne de vaccination menée par le ministère de la Santé, Mme Benghebrit a rappelé que ces campagnes se font annuellement et s'inscrivent dans le cadre du programme du ministère de la Santé pour la protection de l'enfance et la santé publique. Elle a expliqué la polémique suscitée par cette vaccination par «une inquiétude et une peur» qui ont amené certains parents d'élèves à refuser la vaccination de leurs enfants. La ministre a indiqué être en contact permanent avec les unités de santé scolaire, affirmant que le ministère de la Santé dispose «de spécialistes et d'experts et que le problème est l'appréhension» des parents. Par ailleurs, la ministre a estimé au cours de la même occasion, que l'éradication de la violence dans les établissements scolaires passait par le traitement des causes de l'échec scolaire. Mme Benghebrit a considéré que les élèves qui essuient un échec scolaire étaient les «plus violents». Elle a préconisé de traiter les facteurs d'échec scolaire pour venir à bout de la violence dans les établissements éducatifs. L'objectif du ministère ne consiste pas à chercher «qui est le coupable» mais de prévenir la violence à travers la conjugaison des efforts de tous», a soutenu Mme Benghebrit, précisant qu'il s'agissait de créer un environnement scolaire propice qui permettra aux élèves de suivre sereinement leurs cours, aux enseignants de dispenser un enseignement de qualité, aux responsables de gérer leur établissement et aux parents d'être rassurés pour leurs enfants. Selon la première responsable du secteur, le chef d'établissement ou son assistant doivent impérativement superviser devant le portail d'accès, l'entrée et la sortie des élèves pour éviter la survenue de cas de violence. Elle a expliqué que l'action de son département s'inscrivait dans une démarche systémique et régulière, assurant que la stratégie proposée par le ministère s'articulait autour de deux aspects, le premier axé sur des mesures instantanées pour juguler le phénomène et le second préventif. «La charte d'éthique de l'éducation que nous aspirons voir se concrétiser dans les meilleurs délais illustre la conjugaison des efforts au mieux des intérêts des apprenants et de la stabilité de l'école», a fait savoir Mme Benghebrit. Elle a également exhorté tous les secteurs à jeter des passerelles de coopération dans le sens de la prévention par l'organisation d'activités pédagogiques et socioculturelles au sein des établissements scolaires affirmant que tous les membres de la communauté éducative sont parties à la politique de prévention qui est notamment axée sur la formation des enseignants à la prise en charge du phénomène de violence en milieu scolaire. Elle a réitéré son engagement à apporter un traitement à ce fléau qui sera, dit-elle, inscrit dans la durée, tout en rappelant la convention signée par son département avec le ministère de l'Intérieur des Collectivités locales et le ministère de la Défense, qui seront impliqués dans les mécanismes de prévention décidés par le ministère de l'Education nationale.