Le nombre de décès a connu toutefois un recul par rapport aux années précédentes. En 2017, l'Algérie avait signalé 27 morts. Le Hadj 2018 n'a pas dérogé à la règle en termes d'enregistrement des cas de décès parmi les pèlerins algériens. «En effet, pas moins de 20 décès ont été enregistrés dans les Lieux saints cette année», a affirmé le président de la délégation consulaire de la mission algérienne du Hadj, Mohamed Meziane. «Le nombre de décès a connu toutefois un recul par rapport aux années précédentes», a fait savoir en outre le responsable. «L'Algérie a déploré le décès de 27 hadji l'année dernière», a précisé Mohamed Meziane. Le recul en termes des cas de décès est dû cette année, souligne le président de la délégation consulaire, aux efforts de l'Office national du pèlerinage et de la Omra (Onpo). «Ce dernier a entrepris des actions anticipées. Il a en plus du suivi et de l'accompagnement des hadji sur place, procédé à la sensibilisation de ces derniers avant et pendant le Hadj», dira-t-il. Le responsable de la délégation consulaire a profité de l'occasion pour infirmer le décès de deux femmes originaires de Bouira parmi les hadji. «Ce ne sont que des rumeurs. Les deux femmes ont eu effectivement un malaise. Mais, elles s'en sont sorties indemnes», indiquera-t-il. Abordant le déroulement du Hadj 2018, le responsable a souligné qu'un saut qualitatif a été enregistré dans différents domaines. «Les insuffisances enregistrées à Mina n'ont pas touché uniquement les hadji algériens», a laissé entendre Mohamed Meziane. «Les lacunes qui ont irrité les pèlerins algériens et leurs familles ayant suivi les difficultés subies par leurs proches via les écrans de la télévision étaient dues à l'incapacité des structures d'hébergement, de restauration, du transport et de l'encadrement mises sur place», a-t-il expliqué, notant que les services du ministère des Affaires religieuses ont fait de leur mieux pour assister les hadji algériens. Pour le responsable de la délégation de la mission algérienne du Hadj, 2018 a connu une amélioration notable sur tous les plans. L'intérêt que le présidant de la République a accordé à cette édition a été salvateur. «Nous pouvons aujourd'hui parler d'institution du Hadj en Algérie grâce à l'intérêt particulier accordé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika», a souligné Mohamed Meziane. Et d'ajouter que «le Hadj est désormais l'une des priorités du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs qui a fait preuve d'une grande compétence dans la prise en charge du dossier du Hadj et la gestion des prestations au sein de la Mission algérienne à La Mecque, à Médine et à Djeddah», a-t-il signifié, mentionnant que le sens de la responsabilité et l'efficacité dont les services de la Mission algérienne a fait preuve émane de l'islam de la modération et du juste milieu prôné et suivi par l'Algérie. Au sujet des préparatifs du Hadj 2018 en Algérie, il convient de noter qu'ils se sont déroulés, et ce de l'avis des hadji eux-mêmes, dans de bonnes conditions. Les inscriptions, le tirage au sort, le payement des frais du Hadj, les examens médicaux se sont tous déroulés sans tracas pour les hadji. Le succès de cette édition revient selon le directeur de l'Office national du Hadj et de la Omra ayant organisé une conférence de presse avant le départ du premier convoi vers les Lieux saints, à la conjugaison des efforts entre les différents secteurs. «Toutes les directions concernées par le déroulement du Hadj ont joué leur rôle comme il se doit», a-t-il dit, faisant remarquer que ses services n'ont enregistré aucun désagrément. Le Hadj 2018 a connu aussi, selon Azzouza, une amélioration par rapport à l'organisation du séjour. Le fichier des agences de voyages a été bien assaini. «Il n'a été retenu que les agences de voyages ayant donné satisfaction durant les précédentes éditions», fera-t-il savoir. Il faut dire à ce propos que la non-sélection des agences de voyages a causé beaucoup de désagréments et d'ennuis aux hadji algériens. En effet, des hadji étaient restés sans hébergement et privés de repas. Youcef Azouza n'a pas manqué de clarifier par ailleurs que son office ne fait pas de discrimination entre les hadji. «Tous les hadji sont traités de la même façon», a-t-il souligné sur une question portant sur le hadj VIP auquel ont accès certains responsables. Il est à relever en outre que la présence du ministre des Affaires religieuses Mohamed Aïssa sur les lieux et qui a effectué le rituel du Hadj aux côtés des pèlerins algériens a rassuré les Algériens et a donné une bonne image du ministre.