Il n'y aura pas de pénurie de viandes blanche et rouge ce Ramadan. C'est ce qu'a annoncé, hier, le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture, M.Rachid Bougdour, sur les ondes de la radio Chaîne III. Ce dernier explique que l'ouverture du marché a provoqué une certaine régulation qui a fait que les prix se sont stabilisés et ont même baissé dans certaines régions. «On n'a pas eu une telle régulation depuis 20 ans. Nous sommes dans une phase de stabilisation» lance-t-il. Afin d'être plus persuasif, le responsable indique que pour le mois d'août seulement, 10.000 tonnes de viandes ont été importées. «Nous avons importé 35.000 tonnes en cinq mois ainsi, nos réserves sont bien remplies sachant que la viande congelée se conserve pendant 8 mois» précise-t-il. L'Algérie a également un riche patrimoine en cheptel, il est évalué à 19 millions de moutons, ce qui indique une large disponibilité de ce produit. Pour ôter toute appréhension concernant le stockage et la préservation de cette denrée, le directeur rassure que la chaîne de froid est très bien respectée d'autant que la viande congelée se vend dans des commerce spécialisés qui sont dotés d'un matériel adéquat. «Cela dit, le contrôle sanitaire sera renforcé durant le mois sacré» précise-t-il. Pour ce qui est de la viande fraîche réfrigérée importée, 1200 dérogations sanitaires ont été délivrées durant cette année aux 15 opérateurs qui sont considérés comme professionnels. «Cette viande est rapidement périssable, ce qui nous a poussé à choisir un circuit rodé qui est doté de toute une chaîne de froid» précise M.Bougdour, lequel ajoute que ces derniers sont soumis à un cahier des charges à respecter. Concernant la viande blanche, le directeur explique que cette dernière est également disponible et il n'y a aucun risque de contamination de la grippe aviaire. «La grippe aviaire est un problème qui sévit dans la région asiatique, nous avons mis un frein à l'importation» a expliqué le spécialiste avant d'ajouter: «Nous avons également sensibilisé les gens à travers un affichage dans les aéroports, leur interdisant toute importation d'oiseaux exotiques». Il y a eu également des campagnes de sensibilisation aux niveaux des frontières. «Nous sommes en phase de surveillance, même les oiseaux migrateurs en cette période viennent de l'Europe occidentale» rassure-t-il encore. Selon le responsable, la consommation du cheptel avicole dans notre pays est en dessous de la consommation mondiale, soit 200 t/an à raison de 9 à 10 kg/habitant. «Il faut se rapprocher des normes internationales et ce, en augmentant la consommation» préconise-t-il enfin.