Comme chaque année, les Algériens payent cher le rituel sacrifice de l'Aïd. Comme à l'accoutumée, les prix du mouton connaissent une flambée remarquable quelques semaine avant le jour J. Cette année encore, les prix n'ont pas connu une baisse, même à la veille du jour de l'Aïd. Mais pour les prochaines années, les autorités publiques promettent d'assurer un contrôle rigoureux. C'est du moins ce qu'a expliqué le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture, M. Rachid Bougdour. Ce dernier qui a intervenu la veille de l'Aïd sur les ondes de la chaîne III, a plaidé pour la mise en place d'un système de régulation permettant le contrôle des prix du cheptel qui connaissent annuellement une très grande flambée à l'occasion de l'Aïd El-Adha. "Pour baisser le prix du mouton le jour de l'Aïd El-Adha, il est nécessaire de mettre en place un système de régulation des prix. C'est un projet qui est à l'étude actuellement au ministère de l'Agriculture" a-t-il précisé. En revanche, il a expliqué que "cette régulation n'est pas concernée par l'importation des viandes". Il a ainsi relevé que l'augmentation des prix du mouton est due au fait, que cette année les éleveurs étaient assurés après une bonne pluviométrie, donc ils ont compensé les pertes qu'ils ont connues au début de l'été. M. Bougdour a précisé également que la maladie des petits ruminants, apparue au Maroc, n'a pas dépassé les frontières de ce dernier et, par conséquent, l'épidémie n'a pu toucher l'Algérie. Cependant, a-t-il averti, "personne ne peut garantir qu'il y a eu contrôle des moutons en dehors du cadre officiel". M. Bougdour a indiqué, à ce propos, qu'un "dispositif de contrôle de départ" dans les wilayas connues pour l'élevage des moutons, transférés vers les grandes agglomérations, a été mis en place, afin de donner aux éleveurs un quitus sanitaire. "Ce quitus est par la suite vérifié par les services de contrôle des villes du Nord". Par ailleurs, M. Bougdour a rappelé que son service ne peut intervenir, comme chaque année, que dans les lieux déterminés par la wilaya et les APC, exhortant les citoyens à acheter les moutons uniquement dans des endroits réglementés. Un effectif total de 1 400 vétérinaires et professionnels publics de la santé animale ont été mobilisés avant et pendant le jour de l'Aïd pour suivre l'état de santé du cheptel, allant du contrôle de son mouvement jusqu'à l'opération de l'abattage, rappelle-t-on. Il a estimé, dans le même contexte, qu'entre 3 à 4 millions de moutons sont sacrifiés chaque année à l'occasion de l'Aïd El-Adha.