Le scrutin présidentiel du 7 octobre au Cameroun se déroulera «dans un environnement apaisé» sur tout le territoire, a déclaré mardi le ministre camerounais de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, alors qu'un conflit meurtrier se poursuit en zone anglophone. Des combats quotidiens opposent depuis début 2018 l'armée à des séparatistes anglophones dans les deux régions anglophones en crise. Les séparatistes anglophones ont déjà annoncé que l'élection présidentielle ne se déroulerait pas dans ces zones. «Le chef de l'Etat a instruit les gouverneurs de prendre les mesures (nécessaires) afin que l'élection se tienne dans les 360 arrondissements du Cameroun», a répondu hier M. Atanga Nji.»C'est une instruction présidentielle qui sera appliquée à la lettre», a souligné le ministre, précisant que le président Paul Biya avait «également instruit les gouverneurs d'assurer la protection de tous les candidats qui vont se déployer sur le terrain». Le ministre de l'Administration territoriale avait réuni lundi et mardi à Yaoundé les gouverneurs des dix régions pour faire le point sur les préparatifs de la présidentielle. Depuis le début du conflit au Cameroun anglophone, 109 membres des forces de l'ordre et de sécurité ont été tués, selon le gouvernement. Plusieurs centaines de civils auraient également perdu la vie, selon les ONG. Neuf candidats sont en lice pour le scrutin présidentiel du 7 octobre, dont le président sortant Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, qui brigue un septième mandat consécutif.