Contrairement aux légumes et à la viande rouge, le marché des fruits a enregistré une stabilité des prix. Au deuxième jour de Ramadan, le marché des légumes, fruits et produits alimentaires est caractérisé par la hausse des prix de quelques produits, d'un côté et la stabilité, voire des baisses de prix pour d'autres comme les fruits de saison. Tel est le constat que nous avons tiré lors de notre déplacement au niveau de quelques principaux marchés de la capitale. En effet, le marché des légumes a connu des flambées excessives, à l'instar de la courgette qui est passée, en l'espace de quelques jours, de 30 à 60 DA. La pomme de terre oscille entre 20 et 30 DA. La tomate a vu son prix augmenter de 40 DA. Elle est cédé à 60 DA, alors que elle ne valait que 20 DA la veille du Ramadan. Même chose pour les carottes qui sont passées de 40 à 60 DA, les piments de 60 à 100 DA, soit une augmentation de 40 DA en deux jours. Cette flambée observée sur le marché des légumes intervient au lendemain des déclarations du ministre de l'Agriculture, M.Saïd Barkat, qui a rassuré que les produits agricoles seront disponibles à des «prix abordables». «Il n'y aura pas de tension sur aucun produit agricole, fruits ou légumes», a estimé le ministre. Cependant, la réalité du terrain est tout autre. Ainsi, la majorité des commerçants que nous avons interpellés sur cette question, abondent tous dans le même sens et pointent un doigt accusateur en direction «des mandataires spécial Ramadan». Ces derniers, disent les commerçants installés, sont à l'origine de cette hausse des prix. «C'est l'«émergence» de nouveaux commerçants jouant le rôle de mandataires qui provoque cette hausse», explique un commerçant rencontré au marché Ali-Mellah à la place du 1er-Mai d'Alger, qui ajoute que «si la marchandise passe du premier mandataire aux commerçants, il n'y aurait pas d'augmentation des prix. Par ailleurs, ces explications n'ont pas bien convaincu les citoyens qui n'arrivent toujours pas à comprendre cette «tradition ramadanesque». «La seule explication qui pourrait me convaincre est que la hausse des prix pendant le Ramadan est devenue une tradition ou une habitude», déclare un citoyen. S'agissant du marché des viandes, il est observé une stabilité des prix pour le marché des poulets et les dindes, ainsi que la viande de boeuf. Cependant, il n'en est pas de même pour la viande de mouton. En effet, en l'espace de 24 heures, cette dernière s'est «envolée» de 530 à 620 DA. Néanmoins, à titre de comparaison par rapport à l'année précédente, on trouve que les prix en ce début du mois sont plus abordables.