«Il ne fait pas bon vivre en Algérie, l'Algérie parmi les pires pays au monde, les Algériens sont un peuple le moins heureux au monde...» Autant de clichés développés par des institutions fantoches que l'ONU vient de démentir. En effet, la plus grande organisation internationale classe l'Algérie dans la catégorie des pays ayant un niveau de développement humain élevé. Selon un nouveau rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). L'Algérie se place à la 85e place mondiale des pays où il fait le mieux vivre en 2017. L'indice de développement humain (IDH) de l'Algérie est de 0,754, une légère hausse comparée au 0,752 obtenu en 2016, mais qui avait, alors, placé l'Algérie à la 83ème place de ce palmarès qui évalue les efforts de 189 pays et territoires en la matière. Cependant, l'Algérie a amélioré sensiblement son classement au niveau africain et pointe ainsi à la deuxième place, juste après les Seychelles, après avoir figuré cinquième dans l'édition précédente du classement. L'IDH a une limite supérieure de 1,0 et plus il est élevé, plus la population du pays jouit d'un bien-être important. Au plan maghrébin, l'Algérie demeure championne en développement humain, devançant de loin le Maroc (123ème place), la Tunisie (95ème place), la Libye (108ème place), la Mauritanie (159ème place). L'IDH de l'Algérie en 2017 demeure supérieur à la moyenne de 0,699 obtenue par les pays arabes, selon la note explicative qui lui a été consacrée. L'IDH est un indice composite qui se calcule grâce à la moyenne de trois autres indices fondamentaux du développement humain: l'espérance de vie à la naissance qui exprime la capacité à vivre longtemps et en bonne santé, la durée moyenne de la scolarisation qui reflète la capacité à acquérir des connaissances ainsi que le produit national brut par habitant (PNB) renseignant sur la capacité à avoir un niveau de vie décent. Le rapport sur le développement humain présente également quatre autres indices. L'IDH ajusté aux inégalités, l'indice de développement de genre, l'indice d'inégalité de genre qui met en évidence l'autonomisation des femmes et l'indice de pauvreté multidimensionnelle mesurant les aspects de la pauvreté, autres que le revenu. Entre 1990 et 2017, l'IDH de l'Algérie est passé de 0,577 à 0,754, soit une augmentation de 30,6%, précise la même note. L'indice a maintenu une courbe ascendante, progressant de 0,644 en 2000 à 0,749 en 2015 puis à 0,754 en 2017. L'espérance de vie à la naissance en Algérie a enregistré une légère progression de 76,1 ans en 2016 à 76,3 ans en 2017, mais avec une légère différence de 77,6 ans pour les femmes et 75,1 ans pour les hommes. Suivant la même tendance, la durée attendue de la scolarisation est passée de 14,3 ans à 14,4 ans, alors que la durée moyenne est restée la même pour ces deux années, à 8 ans. La scolarisation est un peu plus élevée chez les femmes que les hommes, s'affichant l'année dernière à 14,6 ans contre 14,1 ans.