L'état des lieux serait donc peu reluisant pour ne pas dire alarmant compte tenu que certains indicateurs sont au rouge. Prévue initialement le 3 octobre, la session d'automne de l'APW a été ajournée au 9 du même mois en raison indique-t-on de l'absence du wali qui a été contraint à la récupération après le scrutin du 29 septembre. A l'ordre du jour deux points ont été inscrits à savoir le budget primitif pour l'année 2006 et celui lié à la situation dans le secteur social. Mais c'est assurément ce dernier aspect qui aura focalisé toute l'attention de l'assistance eu égard à l'importance qu'il revêt. En effet, le rapport de la commission des affaires sociales largement débattu en plénière, met en exergue de nombreuses insuffisances dans ce domaine. L'état des lieux serait donc peu reluisant pour ne pas dire alarmant compte tenu que certains indicateurs sont au rouge. A titre indicatif, 157.515 personnes seulement occupent des emplois à plein temps sur près de 337.884 potentiellement actives dont la tranche d'âge varie de 20 à 59 ans. Le chômage sévit à hauteur de 40% mais pour mieux saisir l'ampleur du rapport en pourcentage, il est utile de signaler que la population de la wilaya était en 2003 de 897.920 habiants. Plus de 50% vivent dans les 4 principales agglomérations d'où une forte densité en milieu urbain et donc une mauvaise répartition spéciale de la population. On relève également dans le même rapport que 26.020 cas ont été identifiés comme défavorisés soit 3% de la population globale. Ce chiffre ne serait pas fiable au regard de la déliquescence qui frappe les couches sociales. Cette population vit du filet social soit de l'allocation forfaitaire de solidarité( AFS) soit de l'indemnité au titre de l'activité d'intérêt général ( Iaig). On compte dans cette catégorie 10.831 personnes âgées, 3.114 handicapés, 589 veuves et femmes divorcées, 656 autres atteintes de maladies chroniques grands malades, 9315 personnes à charge et 3900 vivant de l'Iaig. Dans ce rapport, la commission s'interroge sur le mode de recensement dans ces catégories car l'impasse aurait été faite sur plusieurs communes comme elle s'interroge sur la fiabilité dans la prise en charge dans ce secteur. A titre d'information, 15.650 cas bénéficient de l'AFS pour un montant de 20 milliards de centimes et 3900 autres bénéficient de l'Iaig pour un montant de 14 milliards de centimes. Par rapport à la consommation des crédits, il ressort un reliquat de 4 milliards de centimes ! Ceci est d'autant plus une preuve que les calculs sont aléatoires alors même que l'inventaire de cette catégorie sociale est physique! Enfin, ladite commission s'appuie sur quatre critères pour dresser un constat sévère en matière social : une absence de l'amélioration du niveau de vie, une montée du chômage, un déficit en logements et enfin l'absence d'une dynamique de développement et ce avance-t-elle dans son document, malgré les efforts de l'Etat à travers les formules de subvention et aides spéciales via les multiples fonds.