Dans leurs rapports, les représentants des commissions ont dressé le bilan des insuffisances constatées au niveau de ces secteurs et pour lesquelles des recommandations ont été émises. L'APW d'Alger a consacré sa session d'automne (18 et 19 octobre courant) à l'étude et aux débats des secteurs de la culture, du tourisme et de l'environnement. La session a été ouverte par le P/APW Abdelaziz Djeffal, en présence du wali, Mohamed-Kebir Addou, et du SG de la wilaya, Oulad-Salah Zitouni. Dans leurs rapports, les représentants des commissions ont dressé le bilan des insuffisances constatées au niveau de ces secteurs et pour lesquelles des recommandations ont été émises. Ainsi, le rapporteur du dossier culture, loisirs et sites archéologiques a relevé l'absence d'infrastructures culturelles et de loisirs dans plusieurs communes, alors que certaines existantes sont dans un état qui ne leur permet plus de fonctionner. Manque de salles de projections cinématographiques et de représentations théâtrales, rareté de la production théâtrale pour adultes et théâtre pour enfants, et ce, en raison d'une stratégie claire dans ce domaine, faiblesse de coordination entre les secteurs concernés, absence d'espaces culturels, manque de rencontres, ateliers, formation, absence de suivi et d'orientation de la part des parties concernées, manque de programmes et d'activités (clubs scientifiques, culturels, de loisirs), manque de manifestations complémentaires des concours scientifiques, culturels, historiques et sportifs. Telles sont les remarques faites par ladite commission. De même que cette dernière a rappelé que les efforts déployés par la wilaya d'Alger pour la renaissance des activités, notamment de proximité, ont montré beaucoup d'insuffisances qui trouvent leur origine dans le cumul des problèmes au cours de plusieurs années consécutives. “Cette situation nous interpelle à plus d'un titre sachant que la capitale est le siège de plusieurs universités, instituts supérieurs, centres de formation et compte plus de 700 000 scolarisés.” De ce fait, la commission citée formule des recommandations, à savoir la révision du statut fondamental des associations en fonction de la situation actuelle, organiser des rencontres avec des associations actives dans les domaines culturel, activités de loisirs, penser à la création d'une maison des associations culturelles au niveau de chaque circonscription dans un premier temps, réfléchir à l'élaboration d'un statut fondamental des centres culturels, relancer les semaines culturelles au niveau des communes, organiser des sessions et des ateliers de formation pour les adhérents des associations, reconsidérer les salles de cinéma et de représentations théâtrales, prévoir enfin l'élaboration d'une réglementation spéciale concernant la gestion des bibliothèques municipales. Le site de la Casbah qui revêt, aux yeux de la wilaya, une importance particulière dans la mesure où la vieille cité est considérée comme patrimoine national historique et urbain est classé par ailleurs comme patrimoine mondial. La commission recommande dans ce sens de tracer une carte des sites historiques et archéologiques, récupérer certains sites historiques et trouver des solutions de relogement aux familles qui y habitent. S'agissant des sites historiques, il est expressément recommandé de prendre des mesures réglementaires et scientifiques pour protéger ce qui reste de ces sites, notamment ceux témoignant toujours comme ayant servi de lieux de rencontres et de réunions aux fondateurs de la Révolution (Zone autonome), rendre à la Place des Martyrs la place qu'elle mérite considérant qu'elle constitue l'un des points du Front de mer les plus importants de la capitale. Le dossier tourisme, secteur dont la situation n'est guère reluisante, a nécessité pour sa part des recommandations, à savoir reconsidérer la maison des métiers traditionnels et les espaces d'artisanat, organiser les semaines culturelles communes avec les secteurs de la culture, l'industrie et l'artisanat, relier le lac cynégétique de Réghaïa dans la mesure où il s'agit d'une zone protégée, avec le parcours touristique et culturel, redynamiser le plan de revalorisation des jardins publics et les sites forestiers, appliquer les recommandations du dossier transport en révisant les horaires des transporteurs publics et privés, appliquer l'instruction du wali en matière de saison estivale, encourager l'investissement touristique au niveau de la capitale, continuer les travaux prévus dans l'aménagement de la baie d'Alger. Aujourd'hui, les travaux toucheront le secteur de l'environnement où également des recommandations ont été émises concernant essentiellement les décharges publiques et le traitement des ordures ménagères (solides), l'incinération à ciel ouvert ou dans des usines industrielles, les centres d'enfouissement technique. Ces derniers continuent, en effet, de susciter des interrogations compte tenu des problèmes de pollution qu'ils peuvent causer à la nappe phréatique, les oueds et le littoral.