La CIJ a déclaré la veille, dans son verdict, que la remise en vigueur des sanctions américaines enfreignait les termes du Traité d'amitié signé en 1955, et a ordonné à Washington de veiller à ce que ses sanctions contre l'Iran n'affectent pas la situation humanitaire. Le Guide suprême de la Révolution islamique d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei a promis jeudi dernier que l'Iran parviendrait à surmonter les sanctions économiques américaines. La remise en vigueur des sanctions américaines vise à forcer les Iraniens à se soumettre à la volonté des Etats-Unis, mais ´´l'économie iranienne est plus forte que les sanctions américaines´´, a déclaré M. Khamenei en s'adressant aux forces des volontaires et à de hauts responsables militaires iraniens au stade Azadi à Téhéran, la capitale iranienne. Cette affaire se finira par une nouvelle ´´gifle pour les Etats-Unis´´, a-t-il averti. Le Guide suprême iranien a appelé à l'unité de tous les Iraniens face aux ´´complots ennemis´´, soulignant que ´´l'ennemi battra en retraite en voyant l'unité, la puissance et la détermination´´ de l'Iran. Mercredi dernier, la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye a en effet rendu un verdict défavorable aux sanctions unilatérales imposées par les Etats-Unis à l'Iran, suite au retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015. La Cour a déclaré dans son verdict que la remise en vigueur des sanctions américaines enfreignait les termes du Traité d'amitié signé en 1955 entre les deux pays, et a ordonné à Washington de faire en sorte que ses sanctions contre l'Iran n'affectent pas la situation humanitaire, et ne menacent pas la sécurité de l'aviation civile. Elle a également ordonné aux Etats-Unis de lever les sanctions portant sur ´´les médicaments et les appareils médicaux, les produits alimentaires et agricoles´´, ainsi que sur les pièces détachées nécessaires à la sécurité de l'aviation civile. En réponse à ce verdict, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a indiqué le jour même que les Etats-Unis se retiraient du Traité d'amitié de 1955 avec l'Iran. Ce traité avait jadis permis d'établir des relations économiques et des droits consulaires mutuels entre les Etats-Unis et l'Iran. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a critiqué le gouvernement américain pour sa décision de quitter ce traité, affirmant que les Etats-Unis prouvaient une fois de plus qu'ils étaient un ´´régime hors-la-loi´´ en quittant encore un accord international.