«L'Ianor n'est reconnu qu'en Algérie seulement » et non dans d'autres pays vers lesquels il doit passer par le biais de divers organismes de certification comme Veritas, Afaq, TUV, QMI...avec lesquels l'Ianor travaille en partenariat, a déclaré hier Mohamed Chaïb Aïssaoui, DG de l'Ianor (Institut algérien de normalisation) qui a présidé hier une conférence de presse au siège de son organisme à Alger. A propos des organismes internationaux de certification, des appels d'offres nationaux et internationaux vont être lancés pour sélectionner les organismes de certification et de contrôle et les laboratoires d'essai... Ceux-ci ne peuvent être fiables que s'ils disposent d'une accréditation pour leurs travaux d'essai, d'étalonnage, de contrôle, de certification...a-t-il affirmé. D'autre part, le DG de l'Ianor a longuement expliqué les missions de l'Institut en transmettant le message de la Journée mondiale de la normalisation. Il faut, a-t-il dit, «démystifier le concept de la normalisation» qui joue un rôle décisif dans le commerce, et lui donner un sens plus précis. Il a également souligné que «la certification, outil important sur le marché, est basée sur la compétence, la confiance et l'intégrité». Il devait développer ensuite les formules d'accréditation et d'homologation. Pour le premier point, il a estimé que «la création d'un organe d'accréditation en Algérie est un impératif incontournable, lié au développement du pays» car c'est une exigence du marché à la veille de l'accession de notre pays à l'OMC et à la Zone de libre-échange (ZLE) avec l'Europe, ceci après la signature récente de l'accord d'association avec l'Union européenne. Pour ce qui est de l'homologation, il indiquera que cet acte fait office d'autorisation de commercialisation uniquement. Il concerne le degré d'évaluation d'un produit, d'un processus, un service...aux exigences spécifiées. Concernant le «label qualité», MAïssaoui dira que cet acte est volontaire et qu'il découle d'une action de marketing. D'après ce responsable, il existe treize (13) laboratoires de contrôle répartis dans tout le pays. Aïssaoui a par ailleurs estimé que le volet de la formation des ressources humaines est important. Citant quelques exemples de produits certifiés, il a indiqué que tous les ciments, les compteurs à gaz et électriques, les robinets de gaz seront certifiés en 2006, précisant que 172 produits sécuritaires le seront «obligatoirement» et tous les produits de sécurité devront être dorénavant certifiés pour lutter contre les contrefaçons qui nous parviennent d'ailleurs, notamment d'Asie. Le nouvel «ISO 22.000», qui vient d'être homologué en septembre 2005, concerne la sécurité des produits alimentaires, a indiqué Aïssaoui qui a précisé qu'il existe même une certification de personnel pour les professions libérales comme plombier, coiffeur, soudeur. Pour cette dernière catégorie très sensible, il indiquera que les grandes entreprises algériennes comme Sonatrach, Sonelgaz, Khanagaz sélectionnent elles-mêmes leur personnel, lui donnant ainsi «une certaine forme d'homologation». Il a ajouté que «même les végétaux sont concernés par la certification», en un mot absolument tous les produits qui touchent à la sécurité humaine dans l'industrie, l'agriculture, le domaine animal, l'environnement... Les normes réalisées jusqu'à fin 2004 ont atteint un total global de 6 946 dont 504 durant la seule année 2004. A noter que la loi sur la normalisation, signée et adoptée en juin 2004, est passée en août 2005 en conseil de gouvernement et devrait être promulguée avant la fin 2005, a encore précisé Aïssaoui.