Seuls 3 laboratoires de contrôle de la qualité sur les 500 existants en Algérie sont agréés, a révélé hier Aïssaoui Mohamed Chaïeb, directeur général de l'Institut algérien de normalisation (Ianor) lors d'une conférence de presse animée en marge de la journée d'information organisée à l'hôtel El Aurassi à l'occasion de la Journée nationale de normalisation. Il a indiqué que 13 laboratoires sont reconnus par l'Ianor, dont 10 sont avancés dans le processus de certification. Cette déclaration de M. Aïssaoui confirme le constat de Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, qui avait reconnu, en octobre dernier, que l'Algérie est « désarmée » en matière de contrôle de la qualité, notamment dans le secteur de l'agroalimentaire. Le DG de l'Ianor a souligné en outre qu'il y avait un manque de coordination entre cet organisme, les services des Douanes et le ministère du Commerce, qui doivent intervenir pour s'assurer de la conformité des produits. « Il faut mettre en place des mécanismes de coordination. Nous réfléchissons à mettre en place un organe de coordination entre les différents acteurs qui interviennent sur la qualité des produits », a-t-il expliqué. Un travail commun entre ces institutions permettra une meilleure application des textes réglementaires, a-t-il ajouté en citant les dispositions de la loi de finances complémentaire pour l'exercice 2009 relatives à l'obligation d'accompagner les produits importés d'un certificat de conformité. M. Aïssaoui a annoncé que l'Ianor a lancé un nouveau produit. Il s'agit de la certification des services, qui concerne l'hôtellerie et la restauration. « Il ne s'agit pas de notation », a-t-il relevé. Les deux produits, appelés Hôtelcert et Restaucert, ont été élaborés à la demande du ministère du Tourisme. D'autres produits de certification ont été lancés pour les systèmes et les services. M. Aïssaoui a indiqué par ailleurs que le nombre de produits certifiés a atteint les 52 à ce jour. « La certification est obligatoire seulement pour les produits liés à la santé et à l'environnement », fera-t-il remarquer. Il fera savoir que l'Ianor « est en train de mettre en œuvre une nouvelle stratégie 2009-2014 pour répondre au mieux aux besoins normatifs des opérateurs socioéconomiques ». Le prix algérien de la qualité a été remis à l'Entreprise portuaire de Béjaïa. L'entreprise publique de production de zinc, Alzinc Tlemcen, et l'entreprise privée des produits électroniques, Antar Trade, ont reçu le prix spécial du jury.