L'Ianor (Institut algérien de normalisation) membre de l'ISO, un organisme international, certificateur de normes, aura du pain sur la planche. «On est loin des normes internationales de certification requises dans la mesure où on exporte peu», a déclaré le directeur général de l'Ianor, lors d'une conférence de presse tenue hier à l'hôtel Hilton, à l'occasion de la célébration de Journée mondiale de normalisation. Le nombre d'entreprises ayant obtenu la certification de la mise en conformité de leur système de management aux normes internationales en Algérie, avoisine le nombre de 1000. «Une situation qui évolue correctement du moment que le nombre était à peine de 200 il y a deux ans», selon le même responsable. La certification aux normes de produits, systèmes de management, environnement et sécurité, dans le cadre de l'économie de marché est une exigence pour les entreprises exportatrices. L'un des éléments forts de la certification demeure la réduction du coup de l'investissement estimée à plus de 20% apprend-on auprès de l'assistant du directeur général de l'Ianor. Parmi les entreprises qui se sont conformées aux normes, le conférencier cite la Sonatrach et l'ensemble de ces filiales, Sonelgaz ainsi que d'autres petites et moyennes entreprises. L'Ianor, un outil d'appui aux opérateurs économiques n'a toutefois commencé à travailler sur les normes série ISO (9000, 14000, 22000) qu'en 1995, autrement dit la mise en place du système de normalisation dans le cadre des accords conclus avec la CEE et la mise en place de cadre juridique n'est intervenu qu'en 2005. Le ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement encourage les entreprises à s'appliquer à ces normes en les aidant à financer l'opération à hauteur de 80%. Les entreprises éligibles à cet accompagnement sont celles employant plus de 10 personnes. Dans cet ordre d'idées, le représentant du ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, M.Belkacemi Djaballah, a affirmé que l'Etat porte son aide financière à la certification à 80% de la rémunération exigée par les organisations internationales de normalisation, le reste étant pris en charge par l'entreprise candidate. Pas moins de 457 sociétés répondant au critère relatif à la taille exigée, ont bénéficié de la contribution financière de l'Etat pour obtenir la certification. Poursuivant son raisonnement, le directeur général de l'Ianor dira que le ministère de l'Energie et des Mines a beaucoup fait dans la gestion des émissions en gaz carbonique ou torchères, puisqu'aujourd'hui on les brûle plus, mais ils sont réinjectées. 22 sur 32 normes internationales ayant un impact sur l'effet de serre et le réchauffement climatique ont été introduites en Algérie selon l'orateur, pour dire que dans ce contexte, l'Algérie n'est pas en marge, elle est même leader en la matière de respect de l'environnement au niveau des pays à revenus intermédiaires.