«Les travailleurs et leurs syndicats doivent s'unir et se doter d'un instrument politique pour faire réussir et concrétiser les revendications et les objectifs des travailleurs», souligne Mme Hanoune. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a présidé, hier, la réunion de la commission ouvrière de son parti. Cette réunion qui s'est adressée aux «militants syndicalistes du Parti des travailleurs, c'est une brèche de débat aussi avec les autres syndicalistes et travailleurs appartenant aux autres syndicats, y compris ceux des syndicats autonomes», a-t-elle expliqué. La rencontre qui n'a pas été caractérisée par la présence d'un nombre important de syndicalistes et de travailleurs s'est donnée comme objectif «d'asseoir l'approche politique aux luttes syndicales pour que la démarche soit organisée et ciblée par rapport aux enjeux majeurs sur le plan politique auxquels fait face le pays et la majorité des travailleurs, petits paysans et la classe moyenne qui vient de regagner le gotha des couches populaires les plus défavorisées et déshéritées», a mentionné la responsable du PT. Comme à l'accoutumée, Louisa Hanoune a dressé un tableau sévère de la situation sociale, économique et politique de la situation. Dans ce registre, la patronne du Parti des travailleurs a expliqué que «les luttes des travailleurs ne devraient pas se limiter juste à la revendication corporatiste, mais il va falloir que cette démarche revendicative quantitative se transforme en un outil politique de qualité et dote les travailleurs d'un cadre plus efficace en tant que classe sociale consciente de son rôle politique face aux menaces et risques qui guettent la nation et les intérêts des travailleurs et e peuple en général», a rétorqué Louisa Hanoune. La patronne du PT considère le rapprochement entre toutes les organisations syndicales qui militent pour la mise en place d'une dynamique politique plus large qui sous-tend lesdites luttes ouvrières et syndicales comme prolongement de la lutte politique et démocratique dans le but de résister contre «les politiques antisociales et de déréglementations du monde du travail et la dislocation de l'Etat-nation», a affirmé l'oratrice lors de la réunion de la commission ouvrière dédiée strictement aux luttes des travailleurs et à l'impérieuse nécessité que les syndicats s'organisent et s'unissent de la manière la plus cohérente et efficace sur le plan politique. Hanoune est revenue sur le statu quo qui caractérise le pays du point de vue global. Dans ce sens, elle a déterminé les facteurs qui sont derrière la détérioration de la situation socio-économique et politique. Elle accuse «les politiques néolibérales et antinationales du gouvernement qui sont derrière cette démarche d'austérité depuis la mise en oeuvre de la loi de finances de 2015 et celle de 2016 qui n'est autre qu'une manoeuvre putschiste contre les acquis engrangés par les travailleurs grâce aux luttes et aux combats sur le terrain syndical et politique»