Louisa Hanoune a présenté la feuille de route et une communication sur le parcours de la femme syndicaliste. Mme Louisa Hanoune a présidé, jeudi dernier, au siège du Parti des travailleurs, la séance d'ouverture de la réunion des responsables des commissions des femmes travailleuses de la région du centre du pays. Cette sortie s'inscrit dans le programme d'activité du PT qui prépare, en collaboration avec l'Ugta, le meeting international de soutien à la femme palestinienne prévu pour la journée du 8 mars sur l'esplanade de la bâtisse du 1er Mai. Seront présents à cette manifestation, des figures de proue du syndicalisme féminin international, à l'instar de l'Espagnole, Isabelle Serdam et d'une autre personnalité française, en plus d'une délégation du syndicat arabe que préside Hassan Djemmam. Face à un parterre composé des déléguées des wilayas du Centre: Blida, Médéa, Aïn Defla, Bouira, Alger et Tizi Ouzou, la secrétaire générale du PT a présenté une communication sur le parcours de la femme syndicaliste et travailleuse, à l'échelle internationale et locale, pour mieux situer la lutte de la gent féminine pour le recouvrement de tous ses droits. Elle justifie la conférence: «Nous ne sommes pas un mouvement féministe car, en Algérie, dit-elle, il n'y a pas, à proprement parler, de discrimination entre la femme et l'homme. Cette question ne se pose pas. Le règne du parti unique a dénié des droits à l'ensemble des Algériens sans distinction. Mais il s'agit de revendiquer les droits politiques qui sont le socle sur lequel se construisent toutes les autres revendications.» En fait, explique-t-elle, c'est un combat pour la citoyenneté car la femme algérienne a acquis de précieux droits qu'il faut sauvegarder. Elle donnera l'exemple des différents milieux professionnels qu'elle a investis et des postes de responsabilité qu'elle occupe dans plusieurs secteurs. Parfois, la femme algérienne est mieux lotie que sa consoeur américaine, tient-elle à préciser. A ce sujet, Mme Louisa Hanoune compte mobiliser la femme algérienne lors des prochaines échéances électorales. Pour elle, la femme est appelée à militer sur deux fronts intimement liés: militantisme syndical et militantisme politique car, aux yeux du PT, la présence de la femme sur la scène politique n'est pas un simple accessoire, un faire-valoir ou un habillage subtil de la chose politique. Il y a un rythme à suivre pour recouvrer les droits, fait-elle remarquer, car l'Algérie n'est pas la Suède. C'est un pays jeune où l'exclusion de la femme n'existe pas, mais cette dernière fait face à des situations douloureuses dans le milieu professionnel comme, par exemple, la question du harcèlement moral et sexuel qui est, suivant l'analyse très pertinente de Louisa Hanoune, «le résultat de la politique de l'emploi suivie actuellement caractérisée par la dépermanisation et l'instauration de contrats de travail de courte durée...» Sur ce plan, elle compte sur la volonté des militantes et des syndicalistes pour faire un travail de sensibilisation dans ce domaine précis, car les lois de la République sont claires à ce sujet. Le 8 mars prochain sera, pour la SG du PT, une occasion de faire le bilan du combat de la femme et celui de la situation du pays et des perspectives à entrevoir.