L'annonce vient d'être faite par la banque espagnole Santander qui s'est occupée du pilotage de la privatisation de l'opérateur. Par ailleurs, la banque espagnole souligne que l'opération de mise en place du cahier des charges est terminée et estime que l'ouverture du capital d'Algérie Télécom aura lieu dès le premier semestre 2006 rapporte le site internet Silicon. Répondant à une question du quotidien économique et financier La Tribune, Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies, de l'Information et de la Communication, a souligné que l'ouverture d'Algérie Télécom se fera en deux étapes. «D'abord, Algérie Télécom doit faire le choix d'un partenaire de référence avant la fin 2006» ensuite seulement, précise le ministre, «des négociations exclusives avec ce partenaire doivent permettre de fixer notamment les objectifs à atteindre». Depuis l'annonce de l'ouverture du capital d'A.T, plusieurs opérateurs étrangers ont manifesté leur intérêt à l'instar de France Télécom et Tekefonica. A titre de rappel, France Télécom n'est pas à son premier coup d'essai, le groupe lorgne plusieurs opérateurs, au grand dam des actionnaires et des investisseurs qui ont une peur bleue de voir une nouvelle bulle spéculative exploser sous leurs yeux. Aussi il est utile de signaler que France Télécom s'est déjà offert l'espagnol Amena et lorgne Tunisie Télécom et Turc Telsim. Cependant, les opérateurs étrangers qui misent sur les pays émergents pour réaliser de belles marges, voit en l'ouverture d'Algérie Télécom une aubaine d'intégrer le marché algérien qui est bien juteux. Ce qui fait que la concurrence et les négociations seront à coup sûr serrées et acharnées d'autant que le nombre d'abonnés est passé en trois ans de 200.000 à 11 millions. Une croissance «explosive» qui fait des envieux. Aujourd'hui Algérie Télécom c'est 3,2 millions d'abonnés à la téléphonie fixe, 3 millions d'abonnés à la téléphonie mobile, 1,5 million d'utilisateurs Internet et 91 agences commerciales de communication. Bref, le marché de la téléphonie en Algérie est en plein «dring». Et les meilleures preuves de cette explosion sont la célébration par l'opérateur Mobilis de ses trois millions d'abonnés, les 6 millions d'abonnés de Djezzy et l'annonce d'Algérie Télécom qui précise vouloir investir 700 millions d'euros en 2006 sans pour autant oublier l'entrée en fonction de la seconde licence de téléphone fixe. De quoi voir en la téléphonie au Maghreb un véritable eldorado.