Les banques françaises BNP Paribas et Crédit Agricole sont les candidats les mieux placés pour le rachat du Crédit Populaire d'Algérie (CPA). On souligne que cette privatisation, la première concernant une banque publique, pourrait rapporter la somme record de 1,1 milliard d'euros aux caisses de l'État. Le dépôt des offres financières est prévu pour le début du mois d'octobre prochain et la décision du ministère des Finances sera annoncée avant la fin de l'année ou au plus tard début 2008. Ce positionnement des banques française serait -il la cause du prochain retrait de la banque espagnole Santander du processus de privatisation ? Présente sur la short List des candidats retenus par le gouvernement pour le rachat du Crédit populaire d'Algérie, (CPA), la banque espagnole Santander, via ses relais en Algérie, laisse entendre depuis quelques jours qu'elle ne souhaiterait pas aller jusqu'au bout du processus de privatisation de la banque publique. A l'approche de la remise des offres techniques, les milieux bancaires en Algérie et à l'étranger s'interrogent sur les intentions et la stratégie de la banque espagnole dans ce projet. Selon une source bancaire à Alger interrogée par " toutsurlalgerie.com ", Santander pourrait en effet ne pas présenter une offre technique en octobre prochain. Une telle décision signifierait un retrait de la première banque espagnole de la course à la privatisation du CPA. Depuis le début de l'année, Santander a laissé régulièrement entendre qu'elle pourrait ne pas aller jusqu'au bout dans ce dossier. Il y a quelques mois, les relais de la banque espagnole avaient expliqué que cette dernière ne s'intéressait plus au CPA pour cause de son engagement dans le rachat de la banque néerlandaise ABN Amro. A noter que Santander entretient de bonnes relations avec le gouvernement qui vient de lui confier le pilotage de la privatisation de 13 entreprises publiques. Il serait utile de rappeler que la liste actuelle des candidats comporte BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale Citigroup, Groupe Banques Populaires Dans ce contexte, Michel Pébereau, président de BNP Paribas a indiqué, récemment à Alger, que BNP-Paribas est "très intéressée par le processus de privatisation du Crédit Populaire d'Algérie (CPA). Nous sommes une banque particulièrement bien placée par rapport aux autres candidats, vu notre position de leader dans le Bassin méditerranéen et le Golfe". En tout état de cause, il semble difficile aujourd'hui de dire qui reprendra le CPA. Dans son choix, le gouvernement n'a pas le droit à l'erreur. Un éventuel échec de l'ouverture du capital du CPA aurait des conséquences néfastes sur l'avenir de cette banque et la réforme bancaire en général. Il faut dire aussi, que l'enjeu est très important. En effet, le CPA détient 12% du marché bancaire algérien. Le capital social de cette banque publique, qui emploie environ 2 500 salariés, a été augmenté, en 2005, à 21,6 milliards de DA. Le CPA a engrangé 7,9 milliards de dinars de bénéfice en 2006 sur un bilan total de 487,86 milliards de dinars, il sera affecté à hauteur de 95% en dividendes et le reste sera placé au titre des réserves légales. En septembre dernier, le capital de la banque avait été augmenté de 4 milliards de dinars pour atteindre 29,3 milliards de dinars sur décision du Conseil de la monnaie et du crédit.