Le technicien allemand sur un siège éjectable Avant d'affronter la France ce soir au Stade de France, Joachim Löw, le sélectionneur de l'Allemagne, est dans une position assez inconfortable. «Dans les deux prochains jours, je vais me concentrer entièrement sur la préparation de l'équipe avant le match à Paris contre la France, et pas sur le débat dans l'opinion publique», expliquait Joachim Löw en conférence de presse. Car le sélectionneur de la Nationalmannschaft se sait sous pression. Ce samedi, ses hommes ont totalement coulé contre les Pays-Bas, par trois buts à zéro, et surtout, ils n'ont pas montré grand-chose de satisfaisant. Déjà, après la piteuse Coupe du monde en Russie cet été, durant laquelle Die Adler s'était fait éliminer lors des phases de poules après deux défaites (contre le Mexique et la Corée du Sud) et un nul (contre la Suède), le poste du sélectionneur avait été vacillant. Sous contrat jusqu'en 2022 et donc la prochaine Coupe du monde au Qatar, l'ancien adjoint de Jürgen Klingsmann, avait donc décidé de poursuivre l'aventure avec la sélection allemande et donc tenter de jouer un quatrième Mondial en tant que numéro un. Mais aujourd'hui, la confiance accordée semble quand même bien loin. Dans ce groupe 1 de la Ligue des Nations, Die Manschaft se classe à la troisième position, à trois unités de la France, première et à deux des Pays-Bas, seconds. Autant dire qu'avec une défaite ce soir contre les Bleus, il ne suffirait que d'un nul aux Pays-Bas contre l'Allemagne pour les éliminer. Par conséquent, déjà hier, la presse allemande n'était pas très contente à l'endroit du natif de Schönau im Schwarzwald. Aujourd'hui, bis repetita. La Une de Bild lui est à nouveau consacrée et on peut lire: «Maintenant c'est assez, Jogi!». Le Parisien rappelle ce matin que lors de cette année civile, les Allemands ont connu la défaite à cinq reprises, ce qui n'était plus arrivé depuis l'année 1985. Joachim Löw est donc clairement sur la sellette, d'autant que l'opinion, dont il semble se moquer pour le moment, tourne peu à peu contre lui. Deux piètres résultats contre les Bleus et les Oranjes pourraient donc précipiter sa chute. ITALIE Mancini refuse le statut de sauveur Roberto Mancini a enregistré sa première victoire comme sélectionneur de l'Italie, hier soir en Pologne (1-0). Interrogé après le match, sur le site de la Fédération, le technicien transalpin a déclaré qu'il ne se considérait pas comme le sauveur de la Nazionale. «Nous avons dominé la rencontre. Nous aurions dû marquer plus tôt. Il aurait été injuste de terminer à 0-0. Une nouvelle histoire a commencé. Dans le football, cela prend du temps et il n'y a pas de magiciens.»