La presse allemande se prend à rêver du titre mondial pour la Mannschaft après sa qualification pour les demi-finales de la Coupe du monde, la 4e d'affilée, où elle rencontrera le Brésil. «Oui, oui, oui, Jogi (Ndlr: le surnom du sélectionneur Joachim Löw)», jubilait Bild en une, sous une photo du défenseur Mats Hummels, auteur du but qui a permis à la Mannschaft de se qualifier, face à la France (1-0) en quart de finale. «Nous gagnons 1 à 0 face aux Français et nous sommes pour la 4e fois d'affilée (!) en demi-finale d'un Mondial», poursuit le journal le plus lu d'Allemagne. «Aucune équipe n'a encore réussi ça», selon lui. Et Bild, la plume triomphante, d'affirmer déjà: «Plus que deux victoires avant le 4e triomphe de champion du monde...». Le quotidien semble si sûr de son fait qu'il en oublie presque qu'avant cela, l'Allemagne devra déjà se défaire en demi-finale du redouté Brésil, même privé de Neymar... Sur un ton plus posé, la Suddeutsche Zeitung analysait: «Un quart de finale est la croisée des chemins dans tout grand tournoi». Sous le titre «Dans le ciel de Rio», le quotidien du sud de l'Allemagne estimait que c'est à ce moment-là de la compétition que se décide si un tournoi a été réussi ou devra être oublié le plus vite possible. Or pour lui, quasiment aucun autre entraîneur que Löw n'a actuellement «une équipe de plus grande qualité». «Dans cette équipe où de nombreux joueurs ont une expérience en Ligue des champions, réside la solution pour gagner le Mondial et pas seulement jouer pour la troisième place». Et la presse, plutôt critique ces derniers temps envers le sélectionneur Löw, de chanter ses louanges. «Cette demi-finale est aussi une victoire pour Jogi Löw», affirme Bild tandis que Die Welt assurait que le coach avait «une part décisive» dans la victoire de ses hommes vendredi soir. «Maintenant on le sait: notre entraîneur n'est pas une tête de mule. Après une piètre prestation en défense contre l'Algérie, Löw a réagi très justement», explique-t-il. Et la presse de souligner que l'entraîneur a pris la bonne décision en plaçant Philipp Lahm au poste d'arrière droit, notamment. Le quotidien Die Welt souligne que nombreux sont ceux qui rêvent d'une finale Argentine-Allemagne. Mais il rappelle qu'en 2006 et 2010, la Mannschaft s'était arrêtée au stade des demi-finales. «La ́ ́génération dorée ́ ́ autour de Lahm et Schweinsteiger peut et doit maintenant prouver qu'elle a développé un instinct de tueur», conclut le quotidien.