Le dernier cycle de négociations entre le Maroc et le Front Polisario remonte à 2012. Dans un rapport récent, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres évoque «des discussions préliminaires» début décembre à Genève, appelées à être renouvelées. L'Algérie et la Mauritanie ont récemment accepté l'invitation de l'émissaire onusien Horst Kohler à venir discuter les 5 et 6 décembre à Genève de l'avenir du Sahara occidental avec le Maroc et le Front Polisario, selon l'ONU. Les deux pays avaient jusqu'au 20 octobre pour répondre à l'invitation envoyée fin septembre par l'émissaire à leur ministre des Affaires étrangères. Le Maroc et le Front Polisario avaient répondu par l'affirmative début octobre. Lundi, lors de son point-presse quotidien, le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, avait rappelé que le Maroc et le Front Polisario, mis «à la table des négociations», devaient venir «de bonne foi et sans pré-conditions». Dans son invitation, à laquelle ont eu accès les agences, l'ex-président allemand Horst Kohler évoque non pas des «négociations» mais «une table ronde». L'ordre du jour n'est pas détaillé et l'émissaire demande aux destinataires de lui soumettre des propositions à cet égard. Le dernier cycle de négociations entre le Maroc et le Front Polisario remonte à 2012. Dans un rapport récent, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres évoque «des discussions préliminaires» début décembre à Genève, appelées à être renouvelées. Nommé en 2017, Horst Kohler a déjà rencontré les différentes parties au conflit en début d'année mais de manière séparée. Fin juin-début juillet, il avait effectué une tournée régionale qui l'avait conduit à Alger, Nouakchott, Tindouf, Rabouni, Rabat, Laayoune, Smara et Dakhla. Soutenu par Alger, le Front Polisario indépendantiste réclame la tenue du référendum d'autodétermination pour le Sahara occidental, une région au sous-sol riche en phosphates et dotée d'eaux poissonneuses, référendum auquel le Maroc s'était initialement engagé avant d'opter pour des manoeuvres dilatoires qui durent depuis plusieurs décennies. Rabat soutenu par la France prétend imposer sa solution qui consisterait en une autonomie sous sa souveraineté. L'Algérie considère au contraire que le règlement du conflit au Sahara occidental «ne peut être trouvé qu'à travers l'exercice, par le peuple du Sahara occidental, de son droit inaliénable et imprescriptible à l'autodétermination», conformément au principe de la décolonisation tel qu'édicté par l'Union africaine.