Un processus miné par un statu quo intenable entretenu par le Maroc La 4e commission de l'ONU chargée de la décolonisation a adopté un texte qui réaffirme «le droit inaliénable de tous les peuples à l'autodétermination et à l'indépendance». Incontestable. Le processus de décolonisation du Sahara occidental est mis en branle. La résolution qui réaffirme le «droit inaliénable» du peuple sahraoui à l'autodétermination adoptée mercredi par la 4ème commission de l'ONU chargée de la décolonisation atteste que la question sahraouie évolue dans ce sens. Que dit-elle? Le document de l'Assemblée générale de l'ONU a puissamment soutenu et mis en exergue «les efforts déployés par le secrétaire général et son envoyé personnel pour trouver au différend une solution politique qui soit mutuellement acceptable et assure l'autodétermination du peuple du Sahara occidental». La résolution s'est en outre félicitée que les parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, «se soient engagés à continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d'entrer, de bonne foi et sans conditions préalables, dans une phase de négociation plus intensive». Un round de négociations directes doit les réunir les 5 et 6 décembre prochain à Genève. L'Algérie qui a répondu favorablement à l'invitation du représentant personnel du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, pour le Sahara occidental, y participera en tant que pays voisin et observateur à ce nouveau cycle de pourparlers. Il faut souligner que la résolution adoptée par la 4ème commission de l'ONU qui traite des questions politiques spéciales et de la décolonisation qui intervient dans le sillage de l'ambassadeur algérien à l'ONU, qui s'est exprimé face à elle, épouse totalement la position de l'Algérie en ce qui concerne le conflit du Sahara occidental. «Le Sahara occidental est une question de décolonisation opposant le Front Polisario au Royaume du Maroc sur un territoire inscrit à la liste des territoires non autonomes, en attendant la pleine mise en oeuvre de la résolution historique 1514 de l'Assemblée générale», qui consacre le principe de l'autodétermination et de l'indépendance des peuples colonisés, a déclaré mardi à New York, le représentant permanent de l'Algérie à l'ONU, Sabri Boukadoum dans son intervention devant la quatrième Commission de l'ONU, chargée de la décolonisation. La résolution adoptée le 17 octobre par la 4ème commission de l'Organisation des Nations unies tombe à pic, à moins de quelques jours de celle qui doit prolonger le mandat de la Minurso, pour que soit enfin enclenché le processus de décolonisation du Sahara occidental. Un processus miné par un statu quo intenable entretenu par le Maroc et certains de ses alliés traditionnels (la France en particulier) qui appuient au sein du Conseil de sécurité le projet marocain de «large autonomie». Est-ce le début de la fin? Si l'on se fie aux déclarations du souverain marocain, il est incontestable que le chemin qui mène vers une solution juste et durable est encore bien long. «Aucun règlement de l'affaire du Sahara n'est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, et en dehors de l'Initiative d'autonomie...», avait déclaré Mohammed VI lors de son discours prononcé le 6 novembre 2017 à l'occasion de la célébration du 42ème anniversaire de l'annexion du Sahara occidental...», avait déclaré Mohammed VI lors de son discours prononcé le 6 novembre 2017 à l'occasion de la célébration du 42ème anniversaire de l'annexion du Sahara occidental. Ce qui augure d'étincelles le mois prochain à Genève...