Il est l'un des plus éminents représentants du mouvement sportif algérien. Il y avait du monde dimanche soir au salon d'honneur du stade du 5-Juillet. Répondant à l'invitation de la Fédération algérienne de natation, de nombreuses personnalités politiques (des ministres parmi lesquels celui de la Jeunesse et des Sports, M.Yahia Guidoum), sportives et artistiques ont tenu à s'associer à l'hommage qui a été rendu ce soir-là à l'une des plus éminentes personnalités du mouvement sportif national, à savoir, M.Mustapha Larfaoui. Le plus vibrant hommage est venu de sa propre famille, celle de la natation algérienne à travers des messages lus par M.Dahmane Rabah, le président de la FAN, Mme Samia Benmaghsoula, la DTN de la discipline et par les athlètes de l'équipe nationale. On n'oubliera pas l'intervention du ministre de la Jeunesse et des Sports qui a fait «état de la fierté du pays d'avoir des hommes comme Mustapha Larfaoui» et qui a encouragé «les acteurs du mouvement sportif national à s'imprégner de son exemple pour accéder à des postes de responsabilité dans les instances sportives internationales». Mustapha Larfaoui est un fils du sport algérien, tout particulièrement de la natation dont il fut un des membres fondateurs de la Ligue algéroise au lendemain de l'indépendance du pays en 1962. Peu après, en 1963, lui et un certain nombre de ses compagnons ont créé la Fédération algérienne de natation et à sa suite la Fédération maghrébine, laquelle peu de gens le savent, est opérationnelle à ce jour. Avec les représentants de 8 autres pays, il a été, par la suite, à la base de la Confédération africaine de la discipline dont il occupe la présidence depuis plus de 25 ans. Il est même président de l'Union des confédérations sportives africaines à la demande de l'écrasante majorité des membres de cette instance qui l'ont préféré à Lamine Diack, l'actuel président de l'IAAF. En 1972, Mustapha Larfaoui a intégré la Fédération internationale de natation dont il est devenu le 1er vice-président en 1976. En 1986, celui qui était président de la FINA, un Américain, lui avait fait part de son intention de se retirer, d'autant que les statuts de l'instance n'autorisaient pas plus d'un mandat. Larfaoui avait, alors, demandé à l'intéressé de rester car il ne s'agissait que d'un simple changement dans les statuts. Mais l'Américain était resté inflexible dans sa décision et avait demandé à Larfaoui de tenter sa chance pour la présidence de la FINA. Plus tard, de nombreux membres du congrès de la Fédération internationale, étaient intervenus dans le même sens auprès de l'Algérien qui s'était finalement décidé à tenter sa chance en 1988 à Séoul contre un Hollandais qui lui avait prédit une défaite monumentale. Pourtant le verdict des urnes en avait décidé autrement, Larfaoui l'emportant par 130 voix contre 30 à son adversaire. Satisfaits du travail qu'il accomplissait à la tête de la seconde discipline olympique, les membres de la FINA ont, d'ailleurs, amendé les statuts qui lui permettent d'entamer (depuis juillet dernier) son 5e mandat de président. «Intégrer les instances sportives internationales est un défi que chaque acteur de la scène sportive algérienne se doit de relever», a-t-il dit, transmis comme message à ceux qui président aux destinées des fédérations sportives algériennes. «Il faut savoir se montrer persévérant et toujours croire en ses chances. Pour ma part, j'ai comme extrême fierté d'avoir représenté mon pays dans l'une des plus grandes instances sportives internationales mais d'avoir été le premier Africain et Arabe à avoir accédé à un poste de responsabilité aussi important», a-t-il ajouté. Membre du prestigieux CIO, Mustapha Larfaoui a été membre de la fameuse commission d'évaluation des villes qui s'étaient portées candidates pour l'organisation des JO-2012 dont Londres avait fini par être la lauréate. Récemment, il a été nommé président de la commission de la préparation et de participation de la délégation algérienne aux Jeux olympiques de Pékin en 2008, une mission qu'il a acceptée en dépit de ses nombreuses obligations.