«Les formations en lice craignent l'intrusion de l'argent sale qui est une réalité ancrée sur la scène politique.» La course aux sièges du Sénat, marquée par une profusion de prétendants dans certaines wilayas, s'annonce serrée. L'on s'achemine vers des bipolarisations entre le FLN et le RND, au niveau de plusieurs wilayas, à l'image de la capitale. Cette course sera tranchée, surtout par le travail de coulisses qui a déjà commencé ainsi que le jeu des alliances. Les deux partis majoritaires dans les Assemblées populaires locales, le FLN et le RND, vivent au rythme des tractations visant les voix d'autres partis. Le travail de coulisses est d'ores et déjà commencé en perspective de ces élections. Tous les partis ont opté pour les primaires. Les partis en lice craignent la concurrence de l'argent sale dont l'intrusion est une réalité ancrée sur la scène politique. Un peu moins de deux mois, nous séparent du vote pour ce renouvellement partiel du Sénat, prévu pour le 29 décembre prochain. «Le RND a déjà choisi ses candidats dans certaines wilayas où le consensus autour d'un candidat est déjà acquis. Dans d'autres wilayas, le parti de Ahmed Ouyahia a opté pour les primaires», a indiqué hier l'ex-chargée de la communication du parti et actuelle sénatrice, Nouara Djaâfar. Il faut rappeler que «la majorité dans la chambre haute est détenue par le FLN, avec un sénateur de plus que le RND».Dans ce contexte, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, a promis avant-hier la transparence totale dans le choix des candidats, loin de ce qui est appelé communément «la chkara». Fort de sa majorité au sein des assemblée locales, le FLN part favori pour cette élection dans plusieurs wilayas. D'ores est déjà le vieux parti table sur la victoire, à l'issue dudit rendez-vous électoral pour consolider, sa position de «première force politique» et de «locomotive» du pays. Le FLN compte aussi organiser des primaires, le samedi 10 novembre, au niveau des 48 wilayas pour la désignation de ses propres candidats, parmi ses élus locaux, à raison d'un seul candidat par wilaya. Pour Ould Abbès, «le Conseil de la nation a une importance capitale dans la vie parlementaire, législative et politique du pays de par son rôle sensible». Les dossiers de candidature seront réceptionnés pendant l'assemblée générale de wilaya sur une seule liste qui sera ensuite déposée auprès du secrétaire général du parti. L'étude et la finalisation de la liste des candidats se feront au niveau de la direction politique, sous la supervision du secrétaire général qui aura la main haute sur la confection des listes de candidature du parti. «Au FFS on est au stade du recueil des candidatures, en prévision des primaires qui seront organisées pour la première fois par les fédérations du parti, prochainement», a fait savoir le chargé de communication de ce parti, Jugurtha Abbou. Deux sénateurs sur quatre que compte le FFS au Sénat, à savoir Brahim Méziani et Moussa Tamardaza seront remplacés par d'autres militants. A titre de rappel, le FFS a opté pour la participation aux sénatoriales «afin d'être en cohérence avec la décision de participation aux législatives et aux sénatoriales précédentes», dixit Ali Laskri. «Le conseil national du FFS a voté l'option de participation aux prochaines sénatoriales en tenant compte de l'engagement de remettre le parti à ses militants, d'où le choix des candidats à l'élection, qui sera tranché par les élus, à travers l'organisation des primaires», avait-t-il également souligné. Le MSP, TAJ, le MPA, le RCD et les indépendants prendront également part à cette élection.