Photo de famille des participants La confédération n'est pas tributaire d'un énoncé corporatiste, elle est la synthèse de l'unité syndicale et de la ligne politique fondatrice de sa démarche. La sphère sociale et économique vient de se doter d'une nouvelle structure à caractère syndical. Cette structure se veut comme une nouvelle dynamique qui pourrait impulser le mouvement social dans son contexte qui lui revient de droit, à savoir l'action syndicale et ses soubassements revendicatifs et des luttes socio-économiques. Il s'agit de la création de la confédération des syndicats algériens. Ce nouveau-né qui vient d' «orner» le champ social et syndical a du pain sur la planche. Sa mise en place ne signifie pas que l'objectif est réalisé ou atteint. Bien au contraire, ce n'est qu'un début qui s'inscrit dans un processus de longue haleine et de décantations en son sein. C'est toujours louable d'aller vers plus d'organisation et de renforcement de la structure en fédérant les forces et les luttes comme c'est le cas pour le champ syndical et ses retombées sur la vie socioprofessionnelle des travailleurs syndiqués dans ce genre d'organisations à caractère fédératif. Le défi semble être grand et complexe dans la mesure où cette confédération qui vient de voir le jour via son annonce officielle par ses promoteurs, à savoir les 13 syndicats autonomes de la fonction publique qui se sont regroupés dans le cadre de l'intersyndicale auparavant. Ce défi se résume dans la mise en place d'une démarche commune et homogène entre ces syndicats qui se reconnaissent dans cette nouvelle approche fédérative sous la bannière d'une confédération censée être le porte-voix des revendications catégorielles et sectorielles desdits syndicats qui constituent la trame de fond de cette nouvelle structure à dimension fédérative et qui se veut comme une centrale syndicale bis à l'image de celle qui a existé de l'Ugta depuis sa création après l'indépendance en sa qualité d'organisation du masse qui vise la canalisation et l'encadrement des travailleurs algériens dans un cadre fédératif. Le premier défi est celui d'un règlement propre de cette confédération qui devrait se charger de prendre au sérieux les clivages, les incompréhensions et les différences d'approches syndicales et leurs prolongements politico-idéologiques que l'on veuille ou non. D'ailleurs, dans ce sillage, le président du l'Unpef, Sadek Dziri, a essayé d'aborder cette problématique organique dans la perspective de baliser le terrain quant à cette structure à caractère fédératif. De ce point de vue, le représentant de l'Unpef comme c'est le cas aussi des autres représentants de l'intersyndicale, a insisté sur «la question de définir les modes d'élection. Une fois que les membres auront approuvé toutes ces étapes, nous pourrons aller vers la constitution du règlement intérieur qui est une version plus détaillée du règlement fondamental», c'est une étape décisive pour asseoir les jalons d'une confédération susceptible de surmonter les clivages et les démarches syndicalo-organisationnelles. La confédération ou une centrale syndicale c'est une coordination qui nécessite une conception étayée et synthétisée en matière d'organisation et de programme à l'image de sa taille et de sa portée. Cela ne peut s'exprimer que via une entente d'ordre idéologique et politique qui marque le contenu de ladite confédération. La confédération n'est pas tributaire d'un énoncé corporatiste, elle est la synthèse de l'unité syndicale et de la ligne politique fondatrice de sa démarche qui se veut comme prolongement des luttes sociales et de sa démarcation politique nuancée.