Le jury a décerné le 1er Prix de ce concours biennal à l'artiste pour sa nouba dans le mode «raml», lors d'une cérémonie à l'opéra d'Alger Boualem-Bessaïh. Le jeune interprète de musique andalouse, Wahab Bahri, a été sacré lundi à Alger «grand lauréat «de la 2e édition du concours de la meilleure interprétation du chant andalou prix Cheikh Abdelkrim-Dali, qui a mis en compétition neuf finalistes. Le jury a décerné le Premier Prix de ce concours biennal à Wahab Bahri pour sa nouba dans le mode «raml», lors d'une cérémonie à l'opéra d'Alger Boualem-Bessaïh. Elève de Smaïn Hini qui l'a initié au violon et au chant andalou au sein de l'Association El Inchirah (Alger), Wahab Bahri, s'est vu remettre une «attestation de succès» en plus d'un «accompagnement financier» pour l'orchestration et l'enregistrement en studio de son premier CD. Présidé par Smain Heni, le jury a consacré également Athmane Bendaoud et Abdeslam Ghrib Hini, respectivement lauréats du Deuxième et Troisième Prix pour leurs noubas dans les modes «sika» et «zidane». Les six autres candidats aux épreuves finales, ont reçu, pour leur part, des attestations de participation et des cadeaux honorifiques. S'exprimant à l'issue de l'annonce du palmarès, la présidente de la Fondation Abdelkrim-Dali, Wahiba Dali, a rappelé que l'édition 2018 de ce concours a mis en lice neuf finalistes, choisis parmi une «trentaine» de candidats. La prochaine édition, prévue en 2020, aura une «dimension maghrébine» en s'ouvrant, a-t-elle dit, aux jeunes interprètes de la chanson andalouse du Maroc et de la Tunisie. La Fondation a rendu hommage au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en lui décernant un tableau, remis au secrétaire général du Conseil de l'Ordre du mérite à la présidence de la République, Mohamed-Salah Akka. Présent à la cérémonie, Mohamed Kheznadji, un des illustres interprètes de l'andalou dans sa variante algéroise «Sanaâ» et compagnon de route de Cheikh Abdelkrim Dali, a été également honoré par la Fondation. Sous la direction Naguib Kateb, chef d'orchestre de la Fondation Abdelkrim Dali, l'Orchestre maghrébin de musique andalouse, une fusion des ensembles, algérien, tunisien et marocain, a clos en choeur, la soirée en gratifiant l'assistance de pièces aux sonorités classiques. Organisé depuis 2016, le prix Cheikh Abdelkrim-Dali, du nom d'une grande figure de l'andalou qui a su allier «gharnati» et «sanaâ», vise à promouvoir de jeunes talents et enrichir le répertoire de cette musique savante.