«L'ouverture de la liaison aérienne Alger-Montréal facilitera les échanges bilatéraux.» Le gouvernement canadien a pris des dispositions pour améliorer les prestations du service des visas déjà existant en Algérie. Il s'engage à améliorer le traitement des demandes de visas des visiteurs. Un deuxième guichet de visas sera réaménagé en début 2006 à Paris pour assurer un service à la clientèle plus efficace, a annoncé, hier, l'ambassadeur du Canada en Algérie, M.Robert W.Peck, invité au forum d'El Moudjahid. Le délai normal de l'étude des demandes de visas d'emigration au Canada est de 6 à 9 mois. «Nous enregistrons parfois des retards qui sont hors du contrôle des services d'immigration dus au manque de certains documents», explique M.Peck. La communauté algérienne établie au Canada est estimée à près de 50.000 personnes, soit la 2e plus importante après la France. M.Peck estime que la conjoncture macro-économique de l'Algérie est favorable à l'investissement: des réserves financières de 50 milliards de dollars et une balance commerciale positive, des dettes de 19 milliards de dollars en réduction chaque année, un taux de croissance du PNB de 5,5% en 2004, une croissance de 5,7% prévue pour 2005. L'Algérie, dit-il, qui est le premier partenaire commercial du Canada en Afrique et au Moyen-Orient, sort donc d'une période très difficile. L'ambassadeur du Canada a affirmé, à ce propos, que le gouvernement canadien «continue d'encourager les touristes, les sociétés et les hommes d'affaires canadiens de se rendre en Algérie en reconnaissant que la situation sécuritaire s'est grandement améliorée». Abordant justement le volet du développement des échanges commerciaux entre les deux pays, l'invité du Forum d'El Moudjahid a indiqué que le gouvernement canadien «est convaincu que l'ouverture de la liaison aérienne Alger-Montréal facilitera les échanges bilatéraux». «Nous accordons un intérêt particulier à cette démarche et nous allons faire tout notre possible pour faire avancer ce dossier», a souligné M.Peck sans pour autant donner plus de détails sur la date de l'ouverture de cette ligne. Cette conférence marquée par la célébration du 40e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre le Canada et l'Algérie était l'occasion pour M.Peck de donner le bilan des échanges économiques bilatéraux. Les exportations sont estimées à 285 millions de dollars canadiens en 2004 contre 350 millions de dollars canadiens en 2003. Les importations sont passées de 2,4 milliards de $CAN en 2003 à 3,5 milliards $CAN en 2004 en plus des exportations de services de plus de 1 milliard de $CAN. Le Canada est le 5e client de l'Algérie après les USA, l'Italie, la France, l'Espagne, les Pays-Bas. Il est le 7e fournisseur de l'Algérie avec un volume de 0,218 milliard de dollars. De tous les secteurs d'activité, seul celui des hydrocarbures constitue les principales exportations de notre pays vers le Canada. Du côté algérien, Le blé reste essentiellement le premier produit canadien exporté vers notre pays avec 148,616 millions de dollars suivi des légumes secs avec 23,693 millions de dollars. Les secteurs prioritaires pour le Canada sont l'énergie, les transports, les télécommunications, la formation et l'agriculture.