Les terres agricoles sont sacrées Le président de la République a réitéré, hier, le soutien de l'Etat aux agriculteurs à l'occasion de la célébration du 44ème anniversaire de l'Union nationale des paysans algériens. L'agriculture est un secteur clé de l'économie nationale. Il a pour particularité d'avoir été reconquis, reconfiguré, réorganisé après plus de 130 années de colonisation et une guerre de libération pour laquelle les meilleurs de ses filles et ses fils n'ont pas hésité à donner leur sang pour récupérer leurs terres spoliées. Pour que l'Algérie vive libre! D'où son caractère sacré! Le président de la République a tenu à honorer leur mémoire. «Je tiens à me recueillir, avec piété et déférence, à la mémoire de nos valeureux Chouhada en remémoration de l'héroïsme des paysans algériens... Ces vaillants qui ont donné du fil à retordre, au colonisateur inique, par leur attachement à la terre et sa défense jusqu'au sacrifice suprême, pour le recouvrement de la souveraineté nationale et la contribution à l'édification de l'Algérie moderne, libre et prospère» a écrit Abdelaziz Bouteflika dans un message adressé à l'Union nationale des paysans algériens qui célébrait son 44ème anniversaire. Une opportunité pour rappeler tous les efforts consentis par l'Etat au secteur agricole. L'adoption en 2000 d'un Plan national du développement agricole (Pnda) étant une des mesures phares dont il a bénéficié. Quel était son objectif? «Le but était d'encadrer la relance de l'Agriculture, d'encourager les agriculteurs et les éleveurs et d'impliquer l'initiative privée à travers la mise en valeur des terres et l'investissement.», a rappelé le premier magistrat du pays. Il a été renforcé en 2002 par un plan élargi. Que ciblait -il? Il visait à «la revitalisation des zones rurales en vue de garantir la sécurité alimentaire à travers la valorisation des ressources disponibles et la consécration des principes de la protection de l'environnement.», a-t-il ajouté. «Il a fallu cependant apporter des correctifs quelques années plus tard. Cela s'est fait en 2009 à Biskra. Ma rencontre avec les agriculteurs... avait été une station pour rectifier le tir en adoptant des méthodes innovantes...» a mentionné dans sa missive Abdelaziz Bouteflika qui a souligné que le pouvoir d'achat des agriculteurs figurait parmi ses priorités. Quelles sont les mesures qui y ont contribué? «L'Etat a mobilisé les ressources financières et les moyens de soutien nécessaire et de contrôle efficace, en sus des mesures relatives à l'effacement des dettes principales et l'exonération de nombre de droits et de taxes». a indiqué le chef de l'Etat. L'heure est à la récolte des fruits. Le président de la République les livre chiffres à l'appui. «Ces mesures ont induit l'amélioration des macro indicateurs de l'Agriculture, qui représente désormais 12.3% du produit intérieur brut (PIB), avec un taux de croissance de plus de 3,25% et une production supérieure à 3 216 milliards DA» a-t-il précisé tout en faisant remarquer que «L'Agriculture emploie aujourd'hui presque un quart de la main-d'oeuvre en Algérie sans parler de l'intégration des jeunes diplômés des instituts de formation et la création de microentreprises dans le cadre du soutien aux exploitations agricoles.».