En difficulté après son transfert, l'Algérien semble enfin avoir trouvé ses marques au sein de l'équipe de Guardiola. En septembre dernier, lors de la rencontre aller de C1 entre Manchester City et l'Olympique Lyonnais, Riyad Mahrez n'est entré sur le terrain que durant le dernier quart d'heure de jeu. L'international algérien avait beau présenter l'étiquette du transfuge le plus cher de l'histoire du club, ce n'était en rien une surprise de le voir se rasseoir sur le banc à l'occasion de cette première sortie continentale. Ses premiers pas dans le Nord-Ouest de l'Angleterre n'ayant pas été totalement convaincants et vu que ce ne sont pas les atouts offensifs qui manquent à l'Etihad Stadium, il était même légitime de s'interroger s'il n'incarnait pas une erreur de casting de la part des champions d'Angleterre. Des questions qui, deux mois après, ne se posent plus. L'ancien joueur de Leicester a fini par prendre ses aises chez les Eastlands et sa contribution dans la bonne marche de l'équipe est incontestable. Samedi dernier, lors de la victoire de Man City face à West-Ham, Mahrez était absent. Cependant, cette fois, ce n'était pas en raison d'une quelconque méforme, mais parce que Pep Guardiola a voulu le préserver en vue des retrouvailles face aux Gones. Car depuis plusieurs semaines, le natif de Sarcelles émerge comme l'un des éléments les plus efficients de l'équipe et qu'il convient de le ménager. Certes, il n'a pas encore l'influence d'un Leroy Sané ou d'un Raheem Sterling, ni l'aura ou la rentabilité d'un Sergio Aguero, mais il est précieux et le coach catalan fait très régulièrement appel à ses services (6 titularisations lors des 8 derniers matches). Mahrez a su gagner la confiance de son manager, en se montrant d'abord productif aux avant-postes (5 buts marqués et 4 passes délivrées entre le championnat et la Ligue des Champions) et aussi en s'adaptant progressivement au style de jeu de l'équipe. Malgré tout son talent et un vécu important en PL, ce n'était pas gagné d'avance en raison de son profil technique. À Leicester City, dans son ancien club, il était surtout à l'aise lorsqu'il fallait avaler les espaces, agir en contre et faire parler sa technique à travers les dribbles. À City, il a dû apprendre à plus combiner, participer à la construction et porter un peu moins le cuir. Le nombre de ballons touchés en moyenne cette saison et durant la précédente (43,75/match contre 58,44/match en 2017/18), ainsi que les dribbles tentés (1,33 contre 4,89) sont là pour témoigner de cette mutation.