Près de 500 milliards de DA ont été consacrés au développement du rail algérien. Le gouvernement espagnol a accordé à l'Algérie un crédit d'un montant de 102,1 millions d'euros pour financer l'acquisition de 17 trains diesel, dans le cadre du Fonds d'aide au développement (FAD). D'une capacité de 340 places assises chacun, ces trains peuvent atteindre la vitesse maximale de 160 km/heure. Ils seront construits par l'entreprise espagnole CAF qui a obtenu l'adjudication de ce projet dans le cadre d'un avis d'appel d'offres international. «L'Algérie est un pays prioritaire pour la politique commerciale de l'Espagne, étant donné qu'il fait partie des 9 pays figurant sur la liste des marchés à haut potentiel et qu'il dispose d'un plan spécifique de promotion du commerce et des investissements bilatéraux. L'Algérie est également prioritaire pour la politique extérieure de l'Espagne», souligne le communiqué rendu public à l'issue de la réunion du Conseil des ministres. Les conditions financières du crédit sont de 15 ans de délai total d'amortissement et 6 ans de grâce, avec un taux d'intérêt annuel de 0,4%. Dans le même cadre, trois sociétés françaises en l'occurrence Notel, Snef et Vossloh ont été retenues provisoirement pour la réalisation de projets dans le ferroviaire. Ces projets portent sur les études d'exécution, de fourniture, de montage et de mise en service des équipements de signalisation, télécommunication et énergie pour de nouvelles lignes ferroviaires, selon l'agence AAI. La Société nationale des transports ferroviaires (Sntf) a indiqué dans son communiqué que le projet de la ligne ferroviaire El Ghourzi-Touggourt a été remporté par le groupement Notel (France)-Snef (France) et Snef (Algérie), pour un montant de 2,2 milliards de DA, dont 12,8 millions d'euros. Le groupement Vossloh (France)-Snef (France) et Snef (Algérie) s'est vu attribué le projet de la ligne ferroviaire Bordj-Bou-Arréridj -M'sila pour un montant de 1,01 milliard de DA, dont 6,56 millions d'euros. La forte présence en Algérie de sociétés étrangères parmi les plus prestigieuses du secteur laisse croire qu'il y a réellement un intérêt en ce qui concerne le programme de modernisation du rail en Algérie. Le chemin de fer reprend ainsi progressivement sa véritable place de locomotive du développement après le retard enregistré dans ce domaine durant la dernière décennie. Le ministère des Transports s'attelle actuellement, faut-il le souligner, à l'exécution d'un plan de développement du secteur qui prévoit la rénovation et le renforcement du parc ferroviaire conformément au programme quinquennal 2005-2009 lancé par le président de la République. Ce plan sectoriel prévoit la desserte par voie ferrée électrifiée, doublée, de 23 wilayas de la bande côtière et la maintenance du parc qui a perdu, à la suite d'actes terroristes, 30 locomotives et 280 wagons soit un montant global de 24 milliards de dinars. Pour rappel, 500 milliards de DA ont été consacrés au développement et à la modernisation du rail algérien durant les cinq prochaines années. Selon le premier responsable du secteur, M.Mohamed Maghlaoui, pas moins de 700 milliards de DA sont réservés au secteur des transports dans le programme quinquennal.