Les projets de rénovation et d'élargissement du réseau concerneront également le sud. La vétusté du réseau ferroviaire fait perdre annuellement à la Sntf 4 milliards de dinars. c'est ce qu'a déclaré son DG M.Abdelhamid Alaïnia lors de son passage à une émission de la Chaîne III. «Seulement 32% de notre parc locomotives est considéré comme étant bon à l'usage, le reste doit être renouvelé et rénové», indique-t-il encore. Pas moins de 7 millions de tonnes de marchandise restent annuellement en souffrance sur les quais du fait de la non-disponibilité des locomotives. Cette situation a poussé le gouvernement à réserver une enveloppe de 520 milliards de DA pour la modernisation et le développement de tout le réseau ferroviaire. «Nous avons commandé 30 locomotives auprès des Canadiens pour un montant de 82 millions de dollars», explique le responsable. Ce n'est pas tout, dans le cadre du renouvellement de son parc autorails, le gouvernement espagnol a accordé à la Sntf un crédit d'un montant de 102,1 millions d'euros pour financer l'acquisition de 17 trains diesel, et ce dans le cadre du Fonds d'aide au développement (FAD), rappelons-le. Ces trains sont d'une capacité de 340 places assises chacun, et peuvent atteindre la vitesse maximale de 160 km/h. Ils seront construits par l'entreprise espagnole CAF qui a obtenu l'adjudication de ce projet dans le cadre d'un avis d'appel d'offres international. Ainsi, plusieurs projets ont été entrepris dans l'objectif d'assainir le secteur dont celui de la réalisation d'une ligne de chemin de fer reliant Annaba à Oran. Ce projet a été attribué à un groupement algérien, informe le directeur. Pour ce qui est de la réalisation des lignes à grande vitesse, l'entreprise a enregistré 12 candidatures. La date de l'ouverture des plis n'a pas été divulguée par M.Alaïnia, il a seulement précisé que ces offres doivent répondre aux critères fixés par le cahier des charges et que l'échéance fixée pour l'achèvement du projet est pour 2009. Les projets de rénovation et d'élargissement du réseau concerneront également le sud. Selon le DG de la Sntf, il serait intéressant d'ouvrir des lignes dans des zones à grande activité économique telles que Hassi Messaoud et Tindouf. D'autre part, et lors de la dernière réunion de l'Union maghrébine, il a été convenu d'ouvrir des lignes ferroviaires reliant les trois villes, à savoir, Alger, Tunis et Casablanca. Pour ce qui est, par ailleurs, de la ligne Annaba-Tabarka, les études de faisabilité seront achevées en 2006, explique M.Alaïnia. Interrogé sur la décision du ministre des Transports concernant la non-privatisation du secteur du chemin de fer, le DG de la Sntf se dit ravi et qualifie cette décision d'encourageante. Seulement, et pour obtenir un bon résultat dans le secteur, le responsable indique qu'il va falloir changer les méthodes de gestion «afin de devenir plus rentable».