Coopération n Le gouvernement espagnol vient d?accorder à l?Algérie un crédit de 102,2 millions d?euros destiné au développement et à la modernisation du transport ferroviaire. Ce crédit, octroyé dans le cadre du Fonds d?aide au développement (FAD), est destiné à l?achat, par la Société nationale de transport ferroviaire (Sntf), de 17 trains diesel. D?une capacité de 340 places assises, ces trains peuvent atteindre une vitesse maximale de 160 km/h. Après avoir soumissionné à un appel d?offres international lancé par la partie algérienne, l?entreprise espagnole CAF, filiale du groupe français Alstom, a obtenu l?adjudication du projet pour la construction de ces trains, objet de l?accord en question. «L?Algérie, qui fait partie des neuf pays figurant sur la liste des marchés à haut potentiel, est un pays prioritaire dans la politique commerciale de l?Espagne», a indiqué le gouvernement espagnol dans un communiqué rendu public à l?issue de la signature du contrat. Les conditions financières du crédit sont de quinze ans de délai total d?amortissement et six ans de grâce avec un taux d?insert annuel de 0,4%. Cette mesure s?inscrit dans le cadre de la mise en ?uvre du traité d?amitié, de bon voisinage et de coopération signé entre les deux pays en 2002. Il a été proposé alors à la partie algérienne, en guise de résultat concret du nouvel élan dans les relations économiques, la fourniture par l?entreprise CAF de 12 autorails diesel pour la Sntf algérienne. Les deux parties ont jugé nécessaire d?augmenter le nombre à 17 trains. Trois sociétés françaises (Notel, Snef et Vossloh) ont été également retenues pour la réalisation des études d?exécution, de fourniture, de montage et de mise en service des équipements de signalisation, télécommunication et énergie pour les nouvelles lignes ferroviaires. La Sntf a, en outre, indiqué dans son communiqué que le projet de la ligne ferroviaire El-Ghourzi-Touggourt a été remporté par le groupement français Notel et Snef (Algérie) pour un montant de 2,2 milliards de dinars. L?autre groupe Vossloh s?est vu attribuer le projet de la ligne ferroviaire Bordj Bou-Arréridj-M?sila pour un montant de 1,01 milliard de dinars. La modernisation du secteur du transport ferroviaire suscite l?intérêt des grands opérateurs internationaux en la matière ces dernières années. Le chemin de fer algérien pourrait, de ce fait, reprendre sa véritable place et rattraper ainsi le retard enregistré durant la dernière décennie. Soulignons que le plan sectoriel engagé dans le cadre du plan de la relance économique prévoit la desserte par voie ferrée électrifiée de 23 wilayas pour un budget global de 700 milliards de dinars.