Le crédit est destiné à financer la fourniture de 14 trains. Le gouvernement espagnol financera son propre matériel roulant pour le métro d'Alger. En effet, un crédit de 60 millions d'euros sera octroyé à l'Algérie, au titre du Fonds d'aide au développement (FAD). Le crédit est destiné à financer la fourniture de 14 trains, un des volets du projet pris en charge par le groupe espagnol Construcciones y Auxiliar de Ferrorriles (CAF). Selon un communiqué publié à l'issue de la réunion du conseil des ministres, la concession de ce crédit vise, d'une part, à promouvoir les exportations de biens et services espagnols vers l'Algérie et, d'autre part, à contribuer au développement et à l'amélioration du transport public à Alger. Les conditions financières du crédit sont une période d'amortissement totale de 14 ans, incluant un délai de grâce de 7 ans, avec un taux d'intérêt annuel de 0,9%, à échéances semestrielles. Le groupe de construction français, Vinci, l'allemand Siemens, et la société espagnole CAF, avaient, faut-il le rappeler, signé au début de l'année 2006 un contrat de 380 millions d'euros pour la réalisation de la première ligne de métro d'Alger. D'une longueur de 9km, la première phase de cette ligne comprendra 10 stations reliant Haï El Badr à Tafourah-Grande Poste. Elle sera équipée de 20km de voies, de 14 rames, d'installations à haute tension et de systèmes de signalisation, de 23 escalators, d'un centre de commande central. Le métro d'Alger devrait, selon les responsables du secteur, être opérationnel en 2008. Dans une première étape, le métro devrait transporter à l'heure de pointe 18.000 à 20.000 voyageurs avec 100.000 voyageurs par jour. Avec les futures extensions prévues sur 8,5 kilomètres, 250.000 voyageurs utiliseront le métro quotidiennement. La mise en exploitation de ce chantier est désormais inscrite au rang des priorités définies dans le plan quinquennal (2004-2009) de croissance économique, doté d'une enveloppe globale de 54 milliards de dollars. Il faut souligner que les domaines des transports ferroviaire et urbain, trains de banlieue et réseau routier sont les secteurs les plus attractifs pour les opérateurs espagnols. En 2005, et dans le cadre de la modernisation du rail Algérie, le gouvernement espagnol a accordé à l'Algérie un crédit d'un montant de 102,1 millions d'euros pour financer l'acquisition de 17 trains diesel, dans le cadre du FAD. D'une capacité de 340 places assises chacun, ces trains peuvent atteindre la vitesse maximale de 160km/heure. «L'Algérie est un pays prioritaire pour la politique commerciale de l'Espagne, étant donné qu'il fait partie des 9 pays figurant sur la liste des marchés à haut potentiel et qu'il dispose d'un plan spécifique de promotion du commerce et des investissements bilaté-raux», souligne-t-on.