C'est, hier, le 9 décembre qu'a été clôturée la liste des candidatures au renouvellement du tiers du Sénat. Six dossiers ont été admis auprès de la commission présidée par un magistrat. Le candidat du TAJ, Beloui Lamouri a vu son dossier rejeté pour «mauvaise réputation» selon certains. Les 722 grands électeurs de Bouira auront à choisir entre Menouar Brahim, maire de la commune de Bouderbala, Sbaihi Salah pour le RND, Daoud Hamid de la commune de Sour El Ghozlane, Djawed Boutraa pour le FLN et Kaci Idir représentant le FFS. Unanimement, la rue pense que ça se jouera, encore une fois, entre les frères ennemis de l'alliance présidentielle, le FLN et le RND. La candidature du FFS, pour le moins bizarre quand on sait que le parti cher à feu Ait Ahmed n'a jamais fait des résultats probants au niveau local où il dispose de 70 élus, peut agir favorablement au FLN. Pour rappel, le FFS et le TAJ sont les alliés du RND au niveau de l'Assemblée populaire de wilaya. Le message à percevoir devant cette candidature serait que désormais, le RND doit compter sur les siens. Du côté du FLN on crie déjà victoire, mais il faut rappeler que dans les rangs du vieux parti rien n'est sûr puisque aucune discipline partisane n'est de mise. Les élus du FLN penchent toujours dans le sens du poil. Le candidat Boutraâ est, dans le milieu de l'ex-parti unique, mis sur le compte du secrétaire général limogé, Ould Abbès. Cela peut faire perdre des voix au postulant. Cette tendance existe aussi dans les rangs du RND où souvent, par vengeance et par mécontentement, des partisans du parti optent pour le bulletin nul ou le vote pour autrui. Dans ce magma politique, les élus du MPA, du Pavd, du RCD pèseront lourd dans le résultat final. Parce que ces formations n'ont pas une ligne directrice précise et parce que leurs avis respectifs détermineront le sort de ce renouvellement, la tentation de recourir à l'argent et à l'achat des voix sera peut-être le facteur qui statuera sur le nom du prochain sénateur pour Bouïra.