A l'heure du nucléaire et de la haute technologie, certains villages de Kabylie continuent de vivre le marasme au quotidien dès que l'hiver s'installe. Surplombant Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa, le col de Tirourda, connu pour la beauté de son site naturel, abrite un village du même nom. Un village plongé dans le noir en raison des fréquentes coupures d'électricité. Tel est le sinistre quotidien des villageois. Situé à 50km au sud-est du chef-lieu de wilaya dans la commune d'Iferhounen, Tirourda souffre depuis des années de l'isolement. Pourtant le comité du village a entamé les démarches nécessaires auprès de toutes les autorités concernées, en particulier la Sonelgaz de Aïn El-Hammam afin de trouver une solution définitive à cet épineux problème qui n'a que trop duré. Selon le comité du village, l'équipe de maintenance de la Sonelgaz «procède d'une manière quotidienne au changement du fusible, mais qui saute immédiatement après que l'équipe eut quitté les lieux». Dans un document adressé le 25 décembre à la Sonelgaz, au président de l'APC d'Iferhounen et au wali de Tizi Ouzou, le comité dénonce, encore une fois, «le laxisme» des autorités. En outre, le comité signale que «la suspension de l'éclairage public par les agents de la Sonelgaz n'a nullement résolu le problème», bien au contraire, c'est le noir absolu qui s'est installé rendant tout déplacement nocturne impossible. Le comité interpelle, également, le directeur régional de cette Epic afin «d'agir dans les meilleurs délais pour trouver une solution concrète». En attendant, les villageois utilisent des bougies, des torches pour s'éclairer comme au temps des troglodytes.