La Guinée a «accepté» d'organiser la coupe d'Afrique des nations (CAN) en 2025 au lieu de celle de 2023, entérinant un glissement du calendrier après le retrait de l'édition 2019 au Cameroun, a annoncé, hier, à Conakry le président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad. En visite dimanche à Conakry avec le président de la FIFA Gianni Infantino, Ahmad Ahmad a rencontré le président guinéen Alpha Condé. Et à l'issue de cette entrevue avec le chef d'Etat, le Malgache a affirmé que la Guinée a donné son feu vert. «Les présidents du Cameroun et de la Guinée ont accepté le glissement du calendrier de l'organisation des prochaines CAN, il reste à rencontrer le président de la Côte d'Ivoire», a affirmé le patron du foot africain. «Nous avons toujours clamé haut et fort que le football africain ne peut se développer sans une collaboration étroite avec nos chefs d'Etat. Et aujourd'hui, je suis très ravi d'entendre que le président Alpha Condé ait accepté d'abriter la CAN-2025. Le reste on va discuter avec le président de la Côte d'Ivoire», a-t-il ajouté. En 2014, la CAF avait attribué les trois prochaines CAN d'un coup: 2019 au Cameroun, 2021 à la Côte d'Ivoire et 2023 à la Guinée. Or, après le retrait de l'organisation au Cameroun en 2019, la CAF a décidé de procéder à un décalage, attribuant l'édition 2021 à ce pays et l'édition 2023 à la Côte d'Ivoire, ce qui laissait en suspens le sort de la Guinée. L'Egypte et l'Afrique du Sud se sont portés candidats pour organiser l'édition 2019, dans moins de six mois et, pour la première fois de l'histoire, en présence de 24 pays au lieu de 16. La CAF doit prendre sa décision mercredi prochain lors d'une réunion de son comité exécutif à Dakar, au lendemain de la désignation du Ballon d'or africain de l'année. «Je le dis en tant que dirigeant et administrateur du football africain, après y avoir réfléchi. Et j'y pense encore. Il n'y a pas que les six stades, il faut construire des hôtels. Il y a aussi les hôpitaux, les télécommunications, les routes, les compagnies aériennes. C'est à cause de tout ça. Il y a beaucoup de choses. L'accueil conjoint, comme nous l'avons vu entre le Gabon et la Guinée équatoriale, serait-il une solution de repli envisageable?», s'est demandé le dirigeant. La CAF tient donc le feu vert de deux des trois pays concernés par le glissement des prochaines CAN. Convaincre le dernier pays concerné, la Côte d'Ivoire, qui a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS), risque en revanche de s'avérer plus compliqué pour l'instance dirigeante du football africain.