Maduro, en campagne électorale, accueille le président palestinien Le président vénézuélien élu, Nicolas Maduro, a assuré jeudi soir qu'il est «résolu à honorer son mandat présidentiel», jusqu'à son terme et à respecter la Constitution, saluant le soutien exprimé par la population, l'Armée nationale et la communauté internationale. Le bras de fer diplomatique s'est poursuivi hier entre Washington et le président Nicolas Maduro, qui a reçu le soutien de l'armée vénézuélienne et accusé les Etats-Unis d'inciter l'opposant Juan Guaido, autoproclamé président, à perpétrer un «coup d'Etat» avec sa tentative d'usurpation du pouvoir. Il y a environ un mois, le président Trump avait déclaré que «les choses allaient changer au Venezuela», ajoutant que des «surprises étaient proches». Lors d'une session spéciale devant la Cour suprême, qui lui a renouvelé son appui, M.Maduro a remercié les militaires pour leur soutien face à ce qu'il a appelé un «coup d'Etat en marche» dirigé par «l'empire des Etats-Unis». «Il ne fait aucun doute que c'est Donald Trump lui-même qui veut imposer de facto un gouvernement», a lancé le dirigeant socialiste, également soutenu par Moscou et Pékin. Peu avant, il avait annoncé la «fermeture de l'ambassade et de tous les consulats» de son pays aux Etats-Unis. Mercredi, il avait déjà annoncé la rupture des relations diplomatiques avec Washington, donnant 72 heures aux représentants américains pour quitter le pays. Le président vénézuélien élu, Nicolas Maduro, a assuré jeudi soir qu'il est «résolu à honorer son mandat présidentiel», jusqu'à son terme et à respecter la Constitution, saluant le soutien exprimé par la population, l'Armée nationale et la communauté internationale, ont rapporté hier des médias locaux. Le président vénézuélien, qui avait prêté serment le 10 janvier pour son second mandat à la tête du pays, a déclaré qu'il ne quitterait pas sa fonction de chef de l'Etat avant l'expiration de son mandat en 2025, ont ajouté les mêmes sources. «Je continuerai à assumer mes responsabilités constitutionnelles durant toutes les années qui m'incombent en tant que président de la République jusqu'en 2025, avec le soutien du peuple et de l'Armée», a déclaré le chef de l'Etat devant les membres de la Cour suprême de justice, ont indiqué les médias vénézuéliens. Le président élu a assuré, en outre, qu'il ne renoncerait en aucun cas aux engagements de son pays vis-à-vis de la communauté internationale, insistant sur l'importance de «la justice pour préserver la paix dans le pays». «Je demande que justice soit faite au Venezuela pour qu'il y ait la paix, pour que l'Etat social soit respecté. S'il y a justice, il y a une République. Ni la République ni la patrie ne seront perdues», a-t-il assuré. L'opposant Juan Guaido, renvoyé mardi du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé mercredi «président en exercice» du pays et a prêté serment dans la rue. Le président américain, Donald Trump, l'a reconnu immédiatement comme «président par intérim» du Venezuela et a déclaré qu'il «utiliserait tous les outils économiques et diplomatiques pour rétablir la démocratie au Venezuela». Le président Maduro peut notamment compter sur la loyauté de l'armée, réaffirmée par la voix de son ministre de la Défense, le général Vladimir Padrino. «J'alerte le peuple du Venezuela qu'un coup d'Etat est perpétré (...) contre notre président légitime», a lancé le ministre, entouré de tout le haut commandement militaire, lors d'une conférence de presse. Huit généraux qui commandent des régions stratégiques du pays ont assuré également leur «loyauté et subordination absolue» au président. Lundi dernier, une tentative de soulèvement d'un groupe de militaires à Caracas avait été rapidement réprimée. Outre l'armée, Nicolas Maduro a reçu le soutien de la Russie, de la Chine, de Cuba et du Mexique, entre autres pays, qui ont dénoncé les «ingérences extérieures» au Venezuela. Prudente, l'UE a demandé des «élections libres». Les Etats-Unis achètent au Venezuela un tiers de sa production pétrolière, qui a chuté à 1,4 million baril/jour et représente 96% des entrées de devises. C'est avec ce moyen qu'ils ont mis en branle une asphyxie méthodique du Venezuela en vue, selon Maduro, de s'emparer des réserves de brut du pays, les plus importantes au monde.