Le milieu de terrain du MC Alger est appelé à se présenter pour audition mercredi prochain à 13h. Au moment où il n'en manque pas, le football algérien est frappé par un nouveau scandale. Celui de la consommation par des joueurs, dits professionnels, de produits prohibés. Hier, c'est au tour du milieu de terrain défensif du MC Alger, Hichem Chérif El-Ouezzani, d'être contrôlé positif à deux substances interdites, à savoir la benzoylecgonine et la methylergonine. La Ligue de football professionnel, qui a fait part de cette annonce, a indiqué que le joueur est suspendu «provisoirement». «Suite à l'examen des pièces versées au dossier et aux rapports du laboratoire antidopage de Lausanne (Suisse) accrédité par l'Agence mondiale antidopage AMA et au rapport de la commission médicale fédérale de la FAF, sous-commission antidopage: présence d'une substance interdite, de ses métabolites (benzoylecgonine et methylergonine) dans l'échantillon A du joueur sous le n°4219 459 collecté lors du match entre MCA-CRB de la 18ème journée du championnat de Ligue 1, conformément au règlement antidopage de la FIFA, notamment les articles 06 et 34, articles 109 et 110 du Code disciplinaire de la FAF», a annoncé l'instance fédérale dans un communiqué publié hier. CEO est appelé à se présenter pour audition mercredi prochain à 13h. De quoi s'agit-il? Dans son rapport, la LFP a rapporté qu'il s'agit de la présence d' «une substance interdite, de ses métabolites (benzoylecgonine et methylergonine)», sans pour autant dévoiler le nom de cette substance. Or, et selon toute vraisemblance, il s'agit de la cocaïne et du LSD, dont la benzoylecgonine et la methylergonine sont les principaux métabolites. Le LSD, appelé aussi diéthyllysergamide, «est un psychédélique hallucinogène et psychostimulant d'origine hémisynthétique». «Je suis innocent» Dans une première déclaration accordée à une chaîne de télévision privée, le joueur du Mouloudia a tout nié en bloc, réfutant toutes les accusations. «Je suis innocent. Je n'ai jamais consommé ce genre de substances», s'est-il contenté de dire, les larmes aux yeux. Lors du derby en question, CEO avait été désigné pour effectuer le test antidopage, mais il a refusé, arguant le fait que c'est lui qui est désigné à chaque fois. Un motif qui ne tenait vraiment pas la route. Devant l'insistance des responsables de la LFP et ceux de son club, il a fini par le passer «à contrecoeur» car «il avait des choses à cacher». Il s'agit, faut-il le signaler, du deuxième cas avéré de dopage depuis le début de la saison, après celui du gardien de but de l'US Biskra, Walid Gaha, suspendu le 10 décembre dernier pour six mois, dont trois mois avec sursis. Avant, plusieurs cas avait été détectés, dont celui de Youcef Belaïli (ex-USMA) et de Kheïreddine Merzougui (ex-MCA). Les joueurs du CRB non impliqués Une fois l'information publiée sur le site de la LFP, des rumeurs ont circulé pour dire que d'autres joueurs du CR Belouizdad se trouvaient dans le même cas, après avoir été contrôlés positifs. Il s'agit, dit-on, de trois éléments, à savoir Sofiane Bouchar, Chemseddine Nessakh et Sofiane Balegh. Une rumeur vite démentie par la direction du CRB, indiquant que les deux joueurs, qui ont passé le contrôle antidopage après le derby, étaient les deux milieux de terrain, Billel Tariket et Naoufel Ould Hammou. De mal en pis Si cette affaire de CEO se confirme, le joueur risque une sanction de 4 ans, ce qui serait un véritable coup de frein pour sa carrière, malgré son jeune âge (23 ans). Ce sera, aussi, fatal pour le football algérien, surtout avec la nouvelle tendance des jeunes joueurs, qui prennent, désormais, un chemin totalement inverse à l'éthique et à la pratique sportive. Plusieurs scandales se passent en dehors des terrains, à des endroits suspects, et dont les principaux acteurs sont souvent ces mêmes joueurs. Des faits qui font avancer le football national à reculons.