Ces maladies animales ne sont pas transmissibles à l'homme La situation est maîtrisée et non alarmante, a-t-on assuré. Un premier lot de cinq millions de doses de vaccin, sur les 21 millions attendues, contre la fièvre aphteuse et la peste des petits ruminants (PPR), a été réceptionné jeudi. Un dispositif spécial a été mis en place au niveau de l'Institut national de la médecine vétérinaires (Inmv), pour l'acheminement des doses de vaccin aux wilayas nécessiteuses, a-t-on assuré. Ces épidémies, la fièvre aphteuse et la PPR, sont apparues en octobre dernier dans la wilaya de Tébessa (Nord-Est), avant de se propager à 19 autres wilayas. Lors d'une rencontre organisée par l'Union nationale des paysans algériens (Unpa) d'El Tarf et dédiée aux préoccupations des fellahs, qui représentent les 14 Conseils interprofessionnels des filières agricoles, l'inspecteur vétérinaire à la direction locale des services agricoles (DSA), Nasreddine Chibani, a annoncé la réouverture des marchés à bestiaux, fermés à titre temporaire depuis plus d'un mois, la mise à la disposition des éleveurs, du vaccin. Une prolongation de la fermeture des marchés hebdomadaires à bestiaux dans la wilaya de Naâma, à fort potentiel d'élevage, un mois supplémentaire à partir de lundi, a été décidée par le wali de Naâma, Mohamed Hadjar. S'agissant de l'indemnisation, le ministre, Abdelkader Bouazghi, a assuré que toutes les mesures ont été prises pour définir les conditions et les manières de bénéficier d'une indemnisation au profit des éleveurs lésés, après l'aval des services vétérinaires pour les cas déclarés. Il a ajouté que des fonds ont été affectés pour ce faire, afin de prendre en charge correctement cette opération. Il s'est dit satisfait aussi des efforts consentis par les services concernés du pays en vue de lutter contre cette épidémie, tant par les services vétérinaires publics ou privés que par les éleveurs qui ont respecté les directives et le suivi des opérations de sensibilisation. Les mesures prophylactiques prises pour éviter la propagation de cette endémie, ont porté sur la fermeture de tous les marchés à bestiaux de la wilaya, l'interdiction du déplacement des troupeaux et l'organisation de campagnes de sensibilisation auprès des éleveurs et agriculteurs Kamel Chadi, secrétaire général du Madrp, a expliqué, lors d'une rencontre avec les représentants de la Fédération nationale des éleveurs (FNE) et des services agricoles et de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa), que la PPR a entraîné la mort de 3300 têtes ovines (dont la plupart sont des nouveau-nés) au niveau de 19 wilayas. Il a affirmé que les agriculteurs et les éleveurs seront indemnisés, et une estimation des pertes sera faite avant l'entame des indemnisations. Pour sa part, le président de la FNE, Djilali Azaoui, a affirmé que «la situation, qui n'est pas alarmante, est maîtrisée» assurant que le marché national ne connaîtra aucun manque en viande rouge, vu la ressource importante dont dispose le pays avec 28 millions de têtes ovines et quatre millions de bovins. «Il n'y a aucun risque ni d'interdiction, à consommer les viandes rouges résultant de l'abattage d'animaux contaminés», a affirmé pour sa part le président du Conseil national interprofessionnel de la filière des viandes rouges, Miloud Bouadis. Ces maladies animales ne sont pas, en effet, transmissibles à l'homme après la consommation de la viande.