En démantelant, après plusieurs mois d'investigations, un réseau de trafic de faux billets de 500 DA et 1000 DA, dans la ville de Bordj Bou-Arréridj, les éléments de la brigade de la police judiciaire de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj ont maintenant la certitude que le banditisme a non seulement gagné les établissements scolaires dans les cités urbaines mais aussi les coins les plus reculés comme les douars. «Le responsable du réseau de faux monnayeurs est lycéen et âgé de 17 ans, alors que les 12 membres de la bande sont tous des mineurs, âgés de 14 à 17 ans dont la majorité est scolarisée dans les CEM», relève-t-on de l'enquête déclenchée par les services de sécurité après le dépôt d'une plainte par un commerçant de la ville de Bordj Bou-Arréridj au sujet d'un faux billet de 1000 DA présenté par une femme. Cette bande, composée de jeunes issus de la même famille (y compris le chef), habitant une petite localité isolée, elle-même dépendante d'une commune enclavée, située au nord de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, a réussi à se faufiler à travers les mailles de la police pendant plusieurs mois «vu leur jeune âge, leur disparition des placettes commerciales de la ville de Bordj Bou-Arréridj juste après l'écoulement des faux billets et enfin, ils étaient étrangers et inconnus des services de police». En novembre dernier, la brigade de la PJ déclencha une opération de «petits pas» pour découvrir avec stupeur que toute la bande «appartient à la même famille et était dirigée par un lycéen», encadrée par «une femme et un chauffeur de taxi» originaires tous deux d'une autre commune. Un matériel informatique et une somme importante en faux billets ont été récupérés par la PJ. Une affaire commentée largement par la population de cette petite localité et qui mérite d'être méditée par les parents et les enseignants dans les lycées et CEM.