Le ministre de l'Intérieur en visite à El Hadjar Les employés ont travaillé d'arrache-pied pour remettre en marche les différents compartiments du complexe. A l'arrêt depuis plus d'une semaine, il devra reprendre ses activités le 10 février prochain. Le complexe sidérurgique d'El Hadajar, principale victime des dernières inondations de l'oued Seybouse, provoquées par les intempéries dans la région de Annaba, devrait reprendre l'activité dans les tout prochains jours. C'est en tout cas, ce qui a été rapporté lors de la visite, hier, du ministre de l'Intérieur, Nouredine Bedoui, qui s'est enquis de la situation sur place. Accompagné par ses collègues des Travaux publics et des Ressources en eau, Bedoui n'a pas manqué de souligner l'importance qu'accorde l'Etat algérien au complexe qui a bénéficié d'investissements colossaux pour le réhabiliter. «Nous considérons El Hadjar comme le coeur battant de l'industrie nationale», a clamé le ministre qui en a voulu pour preuve «tout ce qui a été alloué par les autorités publiques à ce complexe». S'exprimant devant les travailleurs d'El Hadjar, Bedoui a assuré que «l'accompagnement de l'Etat se poursuivra eu égard aux conditions actuelles du complexe, à l'arrêt depuis plusieurs jours, et ce, jusqu'à la reprise des activités». Et d'ajouter: «Nous sommes à vos côtés pour relever ce défi», saluant «l'intervention rapide et responsable des travailleurs, des cadres et des dirigeants du complexe Sider El Hadjar lors des inondations, qui a permis de sauvegarder ses équipements.» Selon Bedoui, «le rendement du complexe a été plus que positif en 2018», relevant que «la volonté et la détermination collectives permettront de relever tous les défis au service de l'industrie algérienne pour faire d'El Hadjar le fer de lance de l'industrie en Algérie». A cette occasion, les travailleurs d'El Hadjar ont offert un cadeau au président de la République, «en guise de reconnaissance pour ses efforts au service du pays et du peuple». Les employés ont travaillé d'arrache-pied pour remettre en marche les différents compartiments du complexe. A l'arrêt depuis plus d'une semaine, il devra reprendre ses activités le 10 février prochain. «Le complexe Sider El Hadjar reprendra ses activités dès que les opérations de montage et d'assèchement des équipements et des installations seront finalisées», a indiqué le président-directeur général, Chemsseddine Maâtallah. Le ministre de l'Intérieur a inspecté la salle de pompage et de refroidissement ainsi que le haut-fourneau N°2, touchés par l'inondation. Le sinistre qui a frappé le complexe sidérurgique appelle, selon le ministre, la nécessaire adoption d'une stratégie idoine pour faire face aux intempéries. Pour cela, il a insisté sur la nécessité de réhabiliter et d'actualiser la Stratégie nationale de protection des villes contre les inondations. «Nous sommes venus à Annaba avec un message fort du président de la République, Abdelaziz Boueflika, recommandant de prendre les mesures nécessaires et de mobiliser les moyens et de traiter les effets de ces inondations et éviter leur répétition», a ajouté le ministre, assurant que «toutes les problématiques posées seront prises en charge progressivement». Concernant la wilaya de Annaba, le ministre a donné des instructions aux responsables locaux pour déterminer les besoins à tous les niveaux pour la prévention des inondations, outre la réalisation d'un barrage écrêteur de crues dans la région de Bouhedid. Il s'était rendu auparavant à la cité Boukhedra dans la commune d'El Bouni, touchée par les récentes inondations, et a rassuré les habitants quant à la mobilisation par les pouvoirs publics de tous les moyens nécessaires pour la protection de la wilaya de Annaba contre les inondations. En visite chez une famille de la même cité, le ministre a relevé la volonté des pouvoirs publics à éradiquer les habitations préfabriquées, soulignant qu'un programme de relogement et de prise en charge des familles habitant ces logements sera élaboré dans une «démarche participative associant les différents intervenants dans les collectivités locales». Dans la commune d'El Hadjar, où il a inspecté le lycée Mohamed Keloussi, également affecté par les inondations qui ont, au total, touché 22 établissements scolaires des trois paliers de l'enseignement, il a été indiqué que les dégâts occasionnés au secteur de l'éducation sont estimés à 150 millions de DA.