Cette alerte a coïncidé avec l'exploitation par la Gendarmerie nationale d'une information signalant un groupe de 7 jeunes attendant leur passeur. Le procureur près du tribunal pénal d'Oran vient de réclamer la sentence exemplaire à l'encontre de deux jeunes passeurs des candidats à la harga. Les deux mis en cause sont poursuivis pour avoir facilité, en novembre dernier, une tentative quant à la traversée de 21 jeunes devant, selon le document d'accusation, rallier les côtes européennes à partir de Bousfer Plage, dans la partie ouest d'Oran. Leur sort dépend des justiciers devant délibérer incessamment. Leurs démêlés avec la justice ont commencé en novembre suite à l'interception, en pleine mer, par les garde-c²ôtes de la façade ouest du pays de 21 jeunes dont des écoliers. Les jeunes interceptés étaient déjà embarqués à bord d'un zodiac pneumatique. Ce signalement a coïncidé avec l'exploitation par les éléments de la Gendarmerie nationale d'une information faisant état de la présence d'un groupe de sept autres jeunes attendant leur passeur, tout en se préparant à quitter illégalement le territoire national à partir de Bousfer Plage. Illico presto, les hommes en tenue verte se sont rendus sur les lieux où ils n'ont pas peiné quant à réussir leur opération, en embarquant tous ces candidats à la mort certaine. Passés aux aveux, les candidats à l'eldorado incertain n'ont pas tardé à mettre à l'index deux passeurs leur ayant fait miroiter les sept merveilles du monde contre une somme de 200 millions, dont les jeunes ont dû se cotiser à parts égales. Il s'agit de deux jeunes âgés de 21 et 30 ans encourant de graves châtiments. En dépit de la mer houleuse, l'alerte n'est pas encore levée. Terre et mer, le branle-bas de combat se poursuit. Les harraga et leurs passeurs passent à l'action à la moindre éclaircie ou encore à la faveur de la petite amélioration climatique. Le phénomène continue à prendre des ascensions fulgurantes. Tout récemment, trois embarcations, transportant plusieurs dizaines de candidats à l'émigration clandestine, ont, dans plusieurs opérations distinctes, été interceptées. La première opération, menée à 6 miles nautiques du rivage de cap Falcon, s'est soldée par l'interception de 20 harraga, dont quatre femmes. La seconde est intervenue à 13 miles de la même plage. Les garde-côtes ont stoppé la tentative de traversée de 11 harraga dont un mineur. La troisième opération, lancée par les éléments de la Gendarmerie nationale relevant de la brigade de Boutlélis, abouti à l'interception de 14 harraga se préparant à braver la mer. À l'extrême ouest de la wilaya d'Oran, très précisément à Aïn El Karma, 38 autres harraga, prêts à se jeter à la mer, ont été interceptés par les éléments de la Gendarmerie nationale relevant de la brigade de Boutlélis, alors qu'ils se cachaient derrière les rochers de la plage de Aïn El Karma. Leurs embarcations ont été saisies. À Aïn Franine, dans la partie est d'Oran, les éléments de la Gendarmerie nationale ont mis fin au projet suicidaire de 28 personnes, dont quatre mineurs, s'apprêtant à se lancer dans l'aventure incertaine, à bord de deux embarcations, dès la tombée de la nuit. Près d'une centaine de candidats ayant réussi la traversée, ont été encerclés de toutes parts par la Guardia ibérique dès leur débarquement sur les plages espagnoles. Ils ont été conduits vers le centre de transit pour être expulsés après l'accomplissement des formalités administratives et leur fichage par les services policiers en charge de la lutte contre l'émigration clandestine.