Une loi en cours permettrait aux travailleurs algériens établis à l'étranger de cotiser à la CNR. L'équilibre financier de la Caisse nationale de retraite (CNR) demeure «extrêmement précaire» en dépit des mesures prises par les pouvoirs publics pour y faire face, a affirmé jeudi à Alger son directeur général, Slimane Mellouka. «Une croissance modérée des recettes de cotisations, notamment durant la période 2015-2018 avec un taux de couverture des dépenses par les recettes, qui est passé de 81% en 2014 à 56% en 2018» se trouve à la base de ce déficit, une situation qui demeure «extrêmement précaire», a déploré Mellouka, qui s'exprimait devant les membres de la commission de santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle à l'Assemblée populaire nationale (APN). Mellouka a expliqué que l'aggravation des déficits de la CNR est également imputée à l'évolution «effrénée» des dépenses avec un taux d'accroissement annuel moyen de 18% entre 2010 et 2018. Celle-ci est due notamment à «la revalorisation annuelle des avantages de retraite, des augmentations salariales substantielles en 2012, avec des effets rétroactifs jusqu'à 5 ans et l'augmentation massive des départs en retraite anticipée. Rappelant que la détérioration de la situation financière de la CNR date de plus de 5 ans, il dira que les pouvoirs publics se doivent d' «engager une réflexion de fond, en vue d'améliorer ses comptes financiers à moyen et long terme et d'en assurer la viabilité». Mellouka a rappelé notamment l'instauration d'une contribution de solidarité (taxe douanière) au taux de 1% applicable aux opérations d'importation de marchandises de consommation en Algérie, en vue d'augmenter les ressources financières de la CNR. Il a déclaré que l'ampleur des déficits, leur aggravation et leur persistance durant la période (2015-2017) a nécessité le recours à la solidarité inter-Caisses et à l'intervention de l'Etat à travers une contribution exceptionnelle pour l'année 2018 d'un montant de 500 milliards/DA.